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Super Bock Bebidas rejette la décision du Tribunal de la concurrence et interjette appel

Super Bock Bebidas (CFF) a rejeté aujourd’hui la décision du tribunal de la concurrence de Santarém, qui a confirmé l’amende de 24 millions d’euros, et fera appel « immédiatement » devant la cour d’appel, a annoncé la société.

Dans un communiqué, les CFF déclarent être « absolument en désaccord avec la décision rendue aujourd’hui par le tribunal de la concurrence de Santarém et déposeront immédiatement un recours auprès de la cour d’appel ».

« L’entreprise est fermement convaincue que la décision est totalement injuste, car elle a toujours guidé l’ensemble de son activité dans le strict respect de la loi, en particulier des règles de concurrence », souligne les CFF.

Le Tribunal de la concurrence a confirmé aujourd’hui les amendes de plus de 24 millions d’euros infligées à Super Bock et à deux de ses administrateurs pour fixation des prix dans la distribution, déclarant infondée la demande d’inconstitutionnalité de la saisie d’e-mails.

Les CFF garantissent qu’ils « n’ont jamais fixé de quelque manière que ce soit les prix auxquels ses distributeurs doivent vendre leurs produits, ni exercé aucun contrôle ou représailles sur ceux-ci ».

Selon le communiqué, « les CFF ont même mis en place un vaste programme pour assurer le respect scrupuleux des règles de concurrence, assurant la protection effective de toutes ses « parties prenantes », à savoir ses fournisseurs, clients et consommateurs de ses produits ».

« Au nom de ses 1200 salariés, de la richesse qu’il crée pour le pays, du développement et de l’innovation qu’il met au service de ses fournisseurs, clients et consommateurs, les CFF n’hésiteront pas à user de tous les moyens légaux à leur disposition pour défendre leur réputation, valeurs et intégrité », conclut l’entreprise.

Dans l’arrêt rendu ce jour, le Tribunal de Concurrence, de Régulation et de Surveillance (TCRS), à Santarém, a pris en compte la gravité et la durée prolongée de la pratique de l’infraction (entre mai 2006 et janvier 2017), considérant qu’il était prouvé que la société a fixé des prix minimaux à pratiquer par ses distributeurs dans une large zone géographique du pays, confirmant la décision de l’Autorité de la concurrence (AdC) de juillet 2019.

Le jugement se prononce sur des éléments qui ont été invoqués dans une autre procédure en cours au TCRS, la contestation présentée par 10 banques à la décision de l’AdC qui les a condamnées à payer une amende de 225 millions d’euros pour partage d’informations sensibles, compte tenu notamment de l’invocation d’inconstitutionnalité de la saisie du courrier électronique est infondée et, partant, la demande en nullité de la preuve.

La démarche AdC, initiée en juin 2016, suite à deux plaintes d’anciens distributeurs de Super Bock Bebidas, visant des comportements adoptés sur les marchés de la distribution de bière, eau, sodas, thé glacé, vins tranquilles, sangrias et cidre dans les hôtels, restaurants et cafés. (Canal Horeca) au Portugal.

La décision de juillet 2019 a conclu que, pendant environ 11 ans (entre mai 2006 et janvier 2017), la société fixait des prix minimaux à facturer par ses distributeurs, ce qui entraînait une limitation de la capacité des distributeurs indépendants à se concurrencer, faussant le libre fonctionnement du marché, au détriment des consommateurs, ce qui constitue une « restriction grave de la concurrence ».

La condamnation prononcée par le juge Vanda Miguel a confirmé les amendes de 24 millions d’euros à Super Bock, 12 000 euros à l’administrateur Luís Moreira, pour la commission de l’infraction pendant deux années consécutives, et 8 000 euros au directeur commercial José Fradeira, pour la pratique pendant quatre années consécutives.

Vanda Miguel a déclaré que la saisie d’e-mails par AdC ne viole pas la Constitution, comme l’invoquaient les appelants, précisant qu’après avoir été reçu, le message est considéré comme une information archivée et non comme une correspondance.

Le juge a également considéré que la décision de la Cour constitutionnelle du 30 août dernier, qui a considéré des règles inconstitutionnelles de la loi sur la cybercriminalité qui prévoyaient l’accès au courrier électronique sans l’ordre d’un juge, est une inspection préventive, ne se concentrant pas sur les règles en cours d’analyse. dans ces enregistrements, et ne peut être transposée.

DF (MLL) // MSF

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