Cette position a été véhiculée par l’ancien ministre des Infrastructures et tête de liste PS lors des dernières élections européennes à l’initiative Academia Socialista, à Batalha, district de Leiria, lors de l’ouverture d’un débat au cours duquel l’ancien président du PICG (Agência Trésorerie et gestion de la dette publique) Cristina Casalinho et qui était animée par le leader socialiste Porfírio Silva.
« Nous prônons depuis des mois la taxation des profits excessifs dans notre famille politique de manière très significative. Dans notre cas, au Portugal, nous avons déjà réussi à contenir ces profits excessifs notamment, mais nous avons de la marge pour aller plus loin et mettre en œuvre une contribution extraordinaire de cette nature », a soutenu Pedro Marques devant un parterre de jeunes socialistes.
« Nous défendons en Europe et bien sûr je défendrais aussi ici au Portugal », a-t-il souligné.
Ensuite, il a tenté de minimiser les conséquences économiques et juridiques si cette mesure progressait dans le pays et a répondu à certains arguments qui ont été invoqués en sens contraire.
« Il est vrai que nous avons moins de latitude pour taxer les profits excessifs, car nous avons déjà pris deux mesures pour les réduire. Mais nous devons approuver la contribution. S’il n’y a rien à percevoir, c’est qu’il n’y a pas eu de profit excessif ; s’il y a un profit excessif, alors il devrait être utilisé pour financer le soutien aux familles », a justifié l’eurodéputé.
Dans son allocution, Pedro Marques a exprimé son plein soutien au récent paquet de mesures sociales présenté par le Premier ministre, António Costa, notamment en termes « d’anticipation de la hausse des pensions d’octobre » prévue pour 2023.
Dans ce contexte, il a souligné la décision de l’exécutif d’António Costa de déconnecter le prix de l’électricité du prix du gaz, ainsi que, « avec une grande importance, le retour au marché réglementé » du gaz.
«Il y a deux mesures prises par le gouvernement portugais qui limitent considérablement les gains des entreprises du secteur de l’énergie, restituant ces gains extraordinaires aux familles. Ces entreprises ont toujours des contrats à long terme pour acheter du gaz à un prix très bas, mais comme elles le vendaient sur le marché libre, où des prix plus élevés sont facturés, les consommateurs payaient cette différence », a-t-il noté.
Pedro Marques a reconnu que ces gains financiers pourraient s’estomper avec le temps avec la résiliation progressive de ces contrats plus anciens avec des prix plus bas, mais a souligné les gains déjà réalisés.
« L’Agence européenne de l’énergie a estimé que cette année, dans le secteur de l’énergie en général, 200 milliards d’euros de bénéfices extraordinaires seront générés à travers l’Europe. C’est la dimension de ce qui se passe », a-t-il souligné.
Dans le cas de la péninsule ibérique, selon l’eurodéputé PS, à l’exception de la mesure prise avec la déconnexion des prix de l’électricité et du gaz, « un premier coup porté à ces profits extraordinaires » a déjà été donné.
« Il y avait une différence d’environ 16% dans le cas de l’électricité, ce qui n’est toujours pas le cas dans le reste de l’Europe, et nous avons toujours la mesure faisant référence au marché régulé du gaz », a-t-il ajouté.
PMF // MSF