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PCP demande au gouvernement d’intervenir face à l’augmentation des tarifs des télécommunications

Le jour où NOS et MEO ont appliqué une hausse de 7,8 % des tarifs de leurs prestations, le député PCP Bruno Dias a estimé, dans des déclarations aux journalistes au parlement, que cette hausse pénalise, « de manière vraiment inacceptable », les « populations, les travailleurs , utilisateurs et micro, petites et moyennes entreprises ».

Le député communiste a souligné qu' »il n’y a pas de raisons du point de vue des coûts de fonctionnement » à cette augmentation et a estimé que la situation pose « avec plus de clarté » la question de la domination de ce secteur « par des groupes économiques » et de son assujettissement ». à la logique du profit maximum.

« Il est nécessaire que le Gouvernement intervienne, après avoir identifié – et avec une grande rigueur de la part de l’autorité de régulation elle-même -, les circonstances de ces augmentations. (…) Il faut partir pour le débat politique des solutions et les solutions qui doivent être envisagées politiquement concernent précisément la régulation des prix », a-t-il défendu.

Bruno Dias a demandé « une réponse plus forte » de l’Etat et du gouvernement aux prix et tarifs des opérateurs et qu’il y ait « le courage d’affronter les groupements économiques ».

En revanche, le député PCP a estimé que cette hausse des tarifs montre aussi la nécessité pour le Portugal de se doter « d’un opérateur public de télécommunications ».

« Que ce soit par rapport à la politique tarifaire elle-même et aux prix des télécommunications, que ce soit par rapport à l’investissement ou par rapport à l’emploi avec droits dans le secteur et la lutte contre la précarité et la sous-traitance permanente, (…) la nécessité d’un service public garanti par un opérateur public est de plus en plus une évidence », s’est-il défendu.

Sur la question de la loyauté, Bruno Dias a rappelé que « l’Assemblée de la République s’est déjà penchée et a légiféré » sur le sujet, estimant qu' »il y a un vrai jeu du chat et de la souris » en la matière.

« Nous sommes face à un sujet qui ne devrait même plus exister, car l’Assemblée de la République a déjà dit très clairement que cette pratique est inacceptable, le régulateur lui-même est déjà venu se prononcer en ce sens », a-t-il dit.

Le député du PCP a également annoncé que la commission parlementaire de l’économie, des travaux publics, de la planification et du logement avait approuvé une demande présentée par le PCP pour l’audition du ministre de l’Infrastructure, João Galamba, et d’Anacom sur l’augmentation des prix pour les opérateurs.

La demande du PCP visait initialement l’audition du secrétaire d’État aux Infrastructures. Cependant, la commission a approuvé l’audition du ministre, car ce n’est pas le secrétaire d’État qui a la tutelle sur les opérateurs de télécommunications.

Les opérateurs de télécommunications Meo (Altice Portugal), NOS et Vodafone Portugal ont annoncé l’augmentation du prix de leurs services jusqu’à 7,8%, les deux premiers commençant en février et le dernier en mars.

En réaction, le gouvernement a déclaré qu’il surveillait la situation et qu’il « a demandé à Anacom des informations, notamment sur les droits des consommateurs par rapport aux contrats en vigueur, leur éventuelle résiliation et sur les informations mises à disposition par les entreprises ».

De son côté, Anacom, le régulateur des communications, a jugé cette augmentation « injustifiée » et a défendu la réduction de la durée maximale de fidélité de deux ans à six mois, afin de faire baisser les prix.

Entre-temps, l’association des opérateurs de communications électroniques Apritel a déjà rejeté la recommandation d’Anacom concernant la période de fidélité maximale, soulignant les modifications législatives approuvées il y a six mois.

TA (IM) // JPS

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