2020 a été une année épouvantable pour pratiquement tout le monde sur la planète, mais elle a été très propice pour la banque centrale portugaise. Grâce aux importantes réserves d’or nazi du pays – accumulées par le dictateur Salazar pendant la Seconde Guerre mondiale (cliquez ici) – la banque a réalisé l’an dernier un bénéfice d’environ 6,4 millions d’euros par jour.
Les bénéfices de l’année ont atteint 535 millions d’euros, rapporte aujourd’hui Correio da Manhã. «31 millions d’euros de plus que prévu par la Banque elle-même».
La raison était inextricablement liée au «cauchemar de la pandémie». Alors que les économies stagnaient, l’or a pris de la valeur.
2020 a vu les prix de l’or augmenter de 14%. L’augmentation a mis 2,3 milliards d’euros supplémentaires sur la valeur de l’or stocké dans les coffres de la Banque du Portugal.
Selon le journal, l’année s’est terminée avec les réserves d’or du Portugal évaluées à «environ 14 milliards d’euros».
C’est le point où les lecteurs peuvent se demander pourquoi le pays bêlait toujours qu’il n’a pas d’argent – et pourquoi il attend si « désespérément » la manne d’argent post-Covid promise par Bruxelles.
Les réponses ne sont pas faciles. La ligne officielle est que l’or ne peut pas être encaissé. «C’est un tampon pour un scénario extrême», disent les stratèges.
Mais personne ne donne jamais de définition d’un «scénario extrême» – et on ne sait pas non plus qui pourrait en déclarer un pour autoriser l’accès aux coffres.
natasha.donn@algarveresident.com
