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Marcelo soutient qu’il faut aller plus loin dans les lois et les moyens contre la corruption

Le président de la République a défendu aujourd’hui qu’il faut aller plus loin dans les lois et les moyens de lutte contre la corruption, en empêchant « l’idée dangereuse et inacceptable » que les riches et les puissants échappent toujours de s’emparer de s’emparer.

Marcelo Rebelo de Sousa s’exprimait au Campus de Carcavelos de l’Universidade Nova de Lisboa, à l’ouverture d’une conférence sur la responsabilité et la démocratisation des institutions et la prévention de la fraude, à laquelle a également pris la parole le procureur général de la République, Lucília Gago.

Le chef de l’Etat, qui avait demandé dès le mois d’avril que soient trouvés les moyens appropriés pour criminaliser l’enrichissement injustifié, insiste aujourd’hui sur cette nécessité.

« Nous sommes tous trop peu nombreux pour deux tâches urgentes. Premièrement : aller plus loin dans les lois qui ouvrent la voie au renforcement de l’éthique et de la transparence dans la vie publique et prévenir et réprimer l’enrichissement illicite », a-t-il déclaré.

« Deuxièmement : approfondir les moyens humains et autres de faire respecter la loi, en empêchant la naissance ou l’accentuation de l’idée dangereuse et inacceptable qu’il peut bien y avoir de bonnes lois et des juges attentifs que les riches et les puissants leur échapperont toujours », a-t-il ajouté.

Le président de la République a estimé que « la lutte contre la fraude et la corruption est, aujourd’hui plus que jamais, une grande cause » pour l’avenir du pays, et que « la gestion des fonds européens avec intégrité juridique et éthique peut et doit être une bon baromètre dans ce combat ».

« Un petit succès, et surtout un échec, serait un échec de notre démocratie. Nous ne pouvons pas le tolérer et nous ne le tolérerons pas », a-t-il déclaré.

A l’issue de cette conférence, en réponse aux questions des journalistes, Marcelo Rebelo de Sousa a indiqué qu' »un ensemble de diplômes sur la justice » est à l’étude au parlement et a répété le message qu’il faut « faire avancer les lois » et assurer « des ressources humaines et autres pour l’application des lois anti-corruption, en tenant compte de la « plus grande sophistication » du crime organisé.

« Il est essentiel de voter les lois pour le nécessaire car le temps montre qu’il faut actualiser et ajuster, en donnant à ceux qui appliquent les lois, dans la recherche comme dans la prise de décision, des mécanismes qui permettent de répondre efficacement à ce que est aujourd’hui une sophistication du comportement », a-t-il réitéré.

Interrogé sur le cas de l’ancien président de Banco Privado Português (BPP) João Rendeiro, qui malgré sa condamnation possédait un passeport et s’était rendu à l’étranger avant l’exécution de la peine, le chef de l’État a répondu que « les institutions ne devraient pas commenter des cas précis, surtout lorsque l’exercice du pouvoir judiciaire est en jeu ».

« Le pouvoir judiciaire lui-même trouve des mécanismes pour résoudre les problèmes qui se posent. Et ni le Président de la République, ni l’Assemblée de la République, ni le Gouvernement ne doivent remplacer le pouvoir judiciaire », a-t-il ajouté.

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