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L’OTAN ne veut pas d’affrontements avec la Russie, « mais elle défendra chaque centimètre du territoire des alliés », déclare Santos Silva

Augusto Santos Silva est à Bruxelles pour assister à deux réunions au niveau des chefs de la diplomatie de l’OTAN et de l’Union européenne (UE), convoquées en urgence en raison de l’escalade du conflit perpétré par les forces du Kremlin sur le territoire ukrainien.

Dans la matinée, le ministre des Affaires étrangères a rencontré ses 29 homologues de l’OTAN, lors d’une réunion au cours de laquelle Dmytro Kuleba a fait le point sur la situation sur le terrain, par visioconférence.

« Nous exprimons notre solidarité et notre soutien à l’Ukraine et à ses forces armées pour la résistance », a déclaré le responsable.

Selon Augusto Santos Silva, les ministres de l’OTAN ont insisté sur le « droit et l’obligation de renforcer la défense collective, en particulier sur le flanc oriental de l’Alliance, dans les pays d’Europe orientale, qui sont plus proches de la menace posée par la Fédération de Russie ».

« Nous avons mené la concertation nécessaire au niveau politique (…), compte tenu de la nécessité de créer les conditions pour que l’action humanitaire et le soutien aux victimes de la guerre puissent avoir lieu dans les meilleurs délais », a-t-il expliqué.

Le chef de la diplomatie portugaise a évoqué l’approche bidimensionnelle suivie par l’Occident pour tenter de faire reculer Poutine face à l’agression contre le pays voisin : « Il est très important de soutenir l’Ukraine — politique — et qui résulte des sanctions sévères contre la Russie et le soutien militaire à l’Ukraine ».

« Malheureusement, en ce moment, il est difficile de comprendre les objectifs et les limites de Poutine. Le scénario de provoquer le chaos et la destruction en Ukraine, on ne peut pas dire qu’il ne va pas continuer, mais nous devons faire un effort pour arrêter l’agression, imposer un cessez-le-feu, pour permettre à l’action humanitaire d’avoir lieu sur le terrain », a-t-il poursuivi.

Comme Jens Stoltenberg – qui soulignait aujourd’hui que « l’OTAN est une alliance défensive » -, Santos Silva insiste sur le fait que l’Alliance atlantique ne se heurtera pas à la Russie, mais misera plutôt sur une « combinaison intelligente de fermeté et de prudence », privilégiant la « capacité de dissuasion ”.

« Nous savons ce que serait une confrontation directe entre la Russie et l’Alliance, nous devons donc éviter ce scénario », s’est défendu le ministre portugais des Affaires étrangères.

« L’agression en cours est inacceptable, illégitime et inconcevable. L’Ukraine mérite notre soutien concret et notre solidarité, mais il ne s’agit pas d’une confrontation entre la Russie et l’OTAN. L’OTAN ne cherche pas cela, au contraire », a-t-il poursuivi.

Les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne (UE) se réuniront cet après-midi à Bruxelles, lors d’une réunion à laquelle participeront également Jens Stoltenberg, le secrétaire d’État des États-Unis, du Canada, et le ministre des Affaires étrangères de l’Ukraine, ce dernier par conférence vidéo.

Le Conseil de sécurité des Nations unies se réunira également ce vendredi, suite au bombardement par les forces russes de la plus grande centrale nucléaire d’Ukraine.

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