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Lisbonne reçoit aujourd’hui une manifestation pour la criminalisation de la maltraitance des animaux

L’organisation Intervenção e Resgate Animal (IRA) promeut aujourd’hui, à Lisbonne, une manifestation pour la défense de la criminalisation de la maltraitance des animaux, après que le ministère public a demandé l’inconstitutionnalité de la règle qui prévoit cette criminalisation.

La manifestation, qui a le soutien du parti PAN – Peuple-Animaux-Natureza, qui sera représenté par la porte-parole et unique adjointe, Inês Sousa Real, commence à Marquês de Pombal et se termine à Rossio, en passant par la Cour constitutionnelle (TC ).

À Lusa, le président de l’IRA, Tomás Pires, a déclaré que la manifestation, dans laquelle au moins 10 000 personnes sont attendues, vise à « montrer l’indignité » et la « non-acceptation » du pays qui passe à une phase dans laquelle « il n’y a pas de censure ». à la violence contre les animaux » ou « conséquence légale pour les mêmes ».

Sur le réseau social Facebook, l’IRA a annoncé qu’elle entendait « faire le plus de bruit possible », après avoir demandé aux participants de ne pas emmener leurs animaux de compagnie avec eux, et critiqué le « silence indescriptible » du président de la République, Marcelo Rebelo de Sousa , sur le sujet.

Le ministère public auprès de la Cour constitutionnelle a demandé la déclaration d’inconstitutionnalité de la norme qui pénalise d’une amende ou d’une peine d’emprisonnement toute personne qui, sans motif légitime, tue ou maltraite des animaux de compagnie, selon un communiqué publié mercredi par le bureau du procureur général.

Selon la note, la demande d’inconstitutionnalité survient après trois décisions du TC à cet égard.

Selon le journal Expresso, le TC avait déjà déclaré l’inconstitutionnalité dans des cas graves, comme celui du chien Pantufa, mort à l’agonie après avoir subi une césarienne de sang froid.

Le propriétaire, qui a jeté les chiens encore vivants à la poubelle, a été condamné en première instance, mais acquitté par la suite.

Selon l’hebdomadaire, le TC fait valoir, à savoir, que l’article 66 de la Constitution, qui protège l’environnement et la qualité de vie, ne peut être invoqué pour la protection des animaux de compagnie, comme les chiens et les chats.

« L’article 66 ne protège pas les animaux en tant que tels, d’une manière qui permette de les comprendre comme des ‘individus’, mais les protège uniquement dans la mesure de leur pertinence pour l’environnement dans son ensemble », précise l’arrêt cité par Expresso.

L’article 387 du Code pénal qualifie de délit de maltraitance d’animaux de compagnie (par exemple, chiens et chats) le comportement de quiconque, sans motif légitime, inflige des douleurs, des souffrances ou tout autre mauvais traitement physique, le délit devant être puni de une peine de prison pouvant aller jusqu’à un an ou une amende pouvant aller jusqu’à 120 jours.

En cas de mort de l’animal, de « privation d’un organe ou d’un membre important » ou d’« altération grave et permanente de sa capacité à se déplacer », la peine peut être une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à deux ans ou une amende pouvant aller jusqu’à 240 jours.

Mercredi, Expresso a indiqué que la plénière des juges de la TC s’apprêtait à décider de l’avenir de la loi sur la protection des animaux, en vigueur depuis huit ans et faisant l’objet de trois décisions déclarées inconstitutionnelles par le tribunal.

Cette loi, d’août 2014, ajoute trois articles au Code pénal, criminalisant l’abandon et la maltraitance des animaux de compagnie.

Le PAN, qui considère qu’il est inconstitutionnel de maltraiter un animal, a annoncé jeudi qu’il présentera une nouvelle proposition d’amendement du Code pénal.

Le parti défend, dans une proposition de loi de 2022 transmise vendredi en commission de spécialité, l’augmentation des « limites maximales prévues pour les amendes pour les délits de maltraitance et d’abandon d’animaux, ainsi que les peines de prison pour les atteintes à la mort ».

Selon le PAN, la mort d’un animal doit être punie d’une peine de prison de six mois à trois ans (au lieu de deux ans) ou d’une amende de 60 à 360 jours (au lieu de 240 jours) et l’abandon d’une amende jusqu’à 90 jours (au lieu des 60 actuels).

Une pétition publique « pour la défense de la loi qui criminalise la maltraitance des animaux », et l’inscription de la protection des animaux dans la Constitution, a déjà recueilli plus de 71 000 signatures.

ER (FC/JF/TA) // FPA

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