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L’État n’a pas encore trouvé d’aides indues dans la zone franche de Madère

Le processus d’autorisation pour les entreprises de la zone franche de Madère qui ont indûment bénéficié d’aides d’État entre 2007 et 2013 « est toujours en cours », malgré le délai fixé par la Commission européenne se terminant ce mercredi, a indiqué le gouvernement régional.

« À l’heure actuelle, le processus visant à déterminer les éventuelles entreprises impliquées dans ce processus est toujours en cours, et un recours a été déposé devant la Cour européenne contre la décision de la Commission européenne, tant par l’État portugais que par la région », indique le vice-présidence exécutive de Madère, dans une note envoyée à l’agence Lusa.

Le 4 décembre 2020, la Commission européenne a conclu que le régime III de la zone de libre-échange de Madère (ZFM), qui était en vigueur entre 2007 et 2013, ne tenait pas compte des règles en matière d’aides d’État, car il couvrait les entreprises qui « n’ont pas contribué à la développement de la région », indiquant que le Portugal a dû récupérer le soutien fourni irrégulièrement.

La Commission a souligné que, sur les quelque 1 700 entreprises couvertes par le régime III d’avantages fiscaux, 300 auront bénéficié d’exonérations supérieures à 200 000 euros, un montant considéré comme inapproprié car non conforme aux décisions définies en matière d’aides d’État.

Selon l’autorité communautaire, l’objectif du régime III était de contribuer au développement de la région ultrapériphérique de Madère par des incitations fiscales, destinées exclusivement aux entreprises créatrices d’emplois dans la région, ce qu’elle a conclu que ce n’était pas le cas.

Par conséquent, la Commission européenne a décidé d’accorder au Portugal huit mois pour procéder à la récupération des aides, une période qui se termine aujourd’hui.

L’État était chargé de déterminer le montant à récupérer auprès de chaque bénéficiaire individuel, conformément à la méthodologie établie dans la décision de la Commission adoptée le 4 décembre 2020.

Le Portugal doit identifier ceux qui n’ont pas respecté les conditions établies dans les décisions d’aides d’État 2007-2013, qui ont approuvé le régime III, à savoir la création d’emplois dans la région et un lien entre les bénéfices et une activité effective et matériellement réalisée dans le région Bois.

Du côté du gouvernement régional, qui détient la totalité du capital social de la Sociedade de Desenvolvimento da Madeira, la société de gestion de ZFM, la seule indication donnée est que le processus d’identification des sociétés « est toujours en cours ».

Entre 1987 (année de création de la zone franche) et 2014, la Commission européenne a approuvé quatre versions du régime d’aides ZFM, dans le cadre des dispositions communautaires régissant ce type d’aides.

Dans le régime approuvé en 2007, il a été décidé que les sociétés immatriculées avant le 31 décembre 2013 pourraient bénéficier des avantages fiscaux ZFM jusqu’à fin 2020.

Le régime d’aides approuvé pour la ZFM visait à attirer des investissements et à créer des emplois dans la région, notamment par l’octroi de réductions d’impôt sur les sociétés (IRC) ayant une incidence sur les bénéfices résultant des activités exercées dans la région.

Les réductions du droit de timbre et les exonérations de la taxe sur les transferts onéreux de biens immobiliers dues à l’acquisition de biens immobiliers destinés à l’installation d’entreprises dans la ZFM sont d’autres avantages envisagés.

Selon les dernières données de l’administration fiscale (AT), la zone franche de Madère contribue à hauteur de 15 % aux recettes fiscales totales de la région et représente environ 3 000 emplois directs, hors équipage des navires immatriculés.

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