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Les revendeurs de carburant menacent de fermer pour protester contre les limites de marge

Les revendeurs de carburant menacent de « fermer temporairement les stations-service » pour protester contre la nouvelle loi qui impose des limites aux ventes de carburant, adoptée la semaine dernière au Parlement.

Dans un communiqué, l’Association nationale des revendeurs de carburant (Anarec) a réagi à un avis de l’Autorité de la concurrence (AdC), qui a mis en garde contre les conséquences de la nouvelle loi et fait état de l’intention de plusieurs membres à cet égard.

« Le réseau de revente de carburant est également préoccupé par les conséquences désastreuses de cette mesure », a indiqué l’association, révélant qu’« un groupe considérable d’associés a déjà exprimé, avec Anarec, la possibilité de fermer temporairement les stations-service de carburant au niveau national, comme une forme de protestation, si cette mesure est effectivement mise en œuvre et s’avère pénaliser les activités des revendeurs », lit-on dans la même note.

« La responsabilité de cela et d’autres conséquences qui peuvent résulter de la fixation des marges de commercialisation maximales pour les carburants est, bien sûr, M. ministre de l’Environnement, et de tous les groupes parlementaires qui ont soutenu cette mesure, ainsi que ceux qui ne l’ont pas empêchée, par le vote d’abstention », accuse l’Anarec.

L’association a en revanche indiqué qu' »elle avait connaissance aujourd’hui de l’avis de l’Autorité de la concurrence sur le projet de loi qui a été approuvé vendredi dernier, qui créait la possibilité de fixer des marges maximales de commercialisation pour le simple et le GPL en bouteille ».

L’association poursuit en relevant que « l’avis de l’AdC, transmis aux groupes parlementaires la semaine dernière, et avant même le vote, n’a malheureusement pas empêché l’approbation de cette mesure », dont l’Anarec garantit « ne fait que détourner l’attention du consommateur final sur la vraie raison pour laquelle le prix des carburants est si élevé : la pression fiscale très élevée et l’augmentation du surcoût lié à l’incorporation de biocarburant ».

Dans son avis, AdC considère que la proposition de loi du gouvernement pour limiter les marges sur les carburants pourrait fausser les conditions de concurrence sur le marché et pénaliser les petites entreprises, entraînant sa fermeture.

« L’imposition d’un plafond à un niveau artificiellement bas, qui ne permet pas aux opérateurs de récupérer les coûts d’approvisionnement, pourrait avoir un impact négatif sur les investissements et la maintenance des actifs et favoriser la sortie des opérateurs, en particulier les plus petits, avec un impact sur le capillarité du réseau des stations-service et en concurrence », renvoie l’avis transmis à l’Assemblée de la République à l’initiative de l’AdC avant le vote du projet de loi, et désormais publié sur son site Internet.

L’association « revoit, dans une large mesure, les commentaires de l’AdC qui ont été rendus publics aujourd’hui », précise-t-il, ajoutant que l’avis « ne fait que confirmer la position d’Anarec, à savoir quand dans un communiqué du 14 juillet elle a souligné que » La plupart des entrepreneurs du secteur connaissent actuellement de grandes difficultés en raison d’une rentabilité plus faible, car les structures de coûts se sont détériorées au fil des ans ».

Selon l’Anarec, « dans un marché concurrentiel et libre comme l’est (ou devrait être), rien ne justifie les interventions législatives successives du Gouvernement ».

L’association souligne également que « dans aucun autre secteur » il n’y a « une telle ingérence de la part de la tutelle ».

ALYN (ICO) // CSJ

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