Rappelant les années qu’il a passées à l’Assemblée de la République, André Silva, qui n’est plus le porte-parole de PAN – People, Animals, Nature, lors du congrès de ce week-end, déclare dans une interview au Jornal Económico que l’un des plus grands défis qu’il rencontrés ont été les obstacles posés par les opinions des médias portugais à l’intervention du parti. Sans oublier « l’hostilisation du PSD » après avoir voté en faveur de la motion de rejet du second gouvernement de Pedro Passos Coelho, et les difficultés qu’il a éprouvées à exercer son mandat alors qu’il était seul député.
Quelle est l’erreur politique que vous regrettez le plus ?
Je ne trouve pas d’erreur majeure, quelque chose qui a été absolument décisif. Je ne pense pas que ce soit une erreur, mais il a été décisif dans la législature précédente, en tant que député unique du PAN, d’avoir voté en faveur de la motion de rejet présentée par le PS et par la gauche au gouvernement PSD-CDS, qui a duré un mois. C’était une décision très difficile, mais elle a été prise avec la conviction que le pays ne pouvait pas continuer avec l’austérité imposée par ces partis et qu’il devait y avoir un changement. Mais j’étais conscient que ma vie et celle du PAN au sein de l’Assemblée de la République seraient rendues plus difficiles par le harcèlement du PSD, qui était alors le plus grand parti en représentation parlementaire.
En regardant le travail accompli par le PAN depuis son entrée au Parlement, quels ont été les plus grands défis pour vous ?
Il y en a deux à la tête. D’abord, le désert de droits que nous avions à l’Assemblée de la République en tant que député unique sans groupe parlementaire. Le régiment n’était pas préparé et n’aurait qu’une demi-douzaine de moments par session législative, ce qui me rendrait clairement impossible de remplir le mandat que les électeurs m’ont donné ainsi qu’au parti. C’était un combat en coulisses, dont je n’ai pas fait un cheval de bataille. Dans les conférences des dirigeants et avec les grands partis je faisais une prise de conscience sur cette question et trouvais le temps d’intervenir dans presque tous les débats pour intervenir. Ceci a été réalisé de manière très satisfaisante. Le deuxième défi était – et est encore parfois – la question des préjugés souvent ressentis dans les médias et parmi les commentateurs et les opinions qui travaillent pour eux. La nouveauté de défendre des sujets qui n’avaient jamais été défendus par manque de conviction ou de courage, comme les droits des animaux, et l’accent que nous avons accordé au changement climatique et à l’environnement, en faisant un champ politique autonome, ont toujours créé des obstacles et des préjugés dans rapport au parti, qui est aujourd’hui plus flou. Et être seul est toujours plus difficile que d’être accompagné de trois ou quatre camarades dans un groupe parlementaire. Mais tous ces défis se sont avérés être des stimuli pour faire mieux et pour qu’à chaque cycle électoral, nous améliorions les résultats. Cela s’est passé très positivement dans les conseils municipaux de 2017, cela s’est répété avec 5% dans les européens de 2019 puis dans les législatives, quand on a réussi à quadrupler le nombre de députés.