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Les Portugais ont choisi la « majorité absolue », pas le « pouvoir absolu » – Jornal Económico

Marcelo Rebelo de Sousa a pris ses fonctions ce mercredi au XXIIIe gouvernement constitutionnel, le troisième d’António Costa.

Après avoir énuméré les différents défis de ce nouveau gouvernement lors de son discours au Palácio da Ajuda — de la pandémie à la guerre en Ukraine —, le président de la République a reconnu qu’« il y a de nombreuses missions pour une période aussi courte et marquée par tant d’affrontements difficiles », rappelant que les Portugais « ont choisi de ne pas garder ce qui était là » et ont décidé de changer le gouvernement qui était en place. Cependant, Marcelo a rappelé à António Costa qu’une majorité absolue ne signifie pas « pouvoir absolu ».

« Ils ne lui ont donné ni pouvoir absolu ni dictature majoritaire. Et à la majorité absolue, tous les dialogues sociaux tiennent », a prévenu Marcelo, profitant du moment pour souligner également que Costa ne devait pas laisser le gouvernement « à mi-chemin ».

Le chef de l’Etat a souligné que les Portugais « ont choisi de ne pas garder ce qui était là, mais de changer », élisant, en plus de la majorité absolue, un parti et un homme. Le président de la République a affirmé qu’il maintiendrait sa façon d’exercer le poste, en quête de stabilité, de compromis, basée sur l’écoute et le pluralisme, la surveillance et la solidarité.

Dans un discours qui s’est ouvert sur la guerre de la Russie en Ukraine, qu’il a condamnée avec véhémence, Marcelo a souligné que c’est dans un monde « en quête de paix » que commence un nouveau cycle.

« [É essencial] n’oublions pas ces deux années de pandémie et de guerre, que nous ne sommes pas une île ou une oasis à l’abri de ce qui se passe autour de nous ». Entre autres, il faut « garantir que les coûts des biens de première nécessité, aggravés par la guerre, soient protégés », afin que l’on ne quitte pas la pandémie sanitaire pour celle de l’inflation, de la croissance affaiblie, de la stagflation.

Il demande au Gouvernement que les fonds bruxellois avancent « rapidement sur le terrain, pour réparer ce qu’il y a à réparer, mais surtout pour construire ce qu’il y a à construire », et afin de briser les chaînes de la pauvreté, de l’émigration, de l’isolement et de la discrimination. Il est urgent de miser sur « une croissance solide et durable » et suggère des réformes dans le SNS, dans la Justice, dans le système électoral « pour qu’à l’intérieur comme à l’extérieur nous nous sentions véritablement représentés et avec des chances égales d’exprimer nos choix ».

Enfin, souhaitant bonne chance au puissant gouvernement, il a demandé l’humilité, le détachement personnel, la résistance, l’affirmation des ressources humaines et des moyens d’action, un esprit réformiste et la croyance en un avenir meilleur pour tous les millions de Portugais « qui ont n’a pas abandonné et n’abandonnera jamais le Portugal ».

Mis à jour à 18:40

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