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Les pilotes du TAP accusent l’entreprise de « manipulation et propagande » et vont déclencher des mécanismes judiciaires

Le Syndicat des pilotes de l’aviation civile (SPAC) a accusé aujourd’hui la TAP de « manipulation et propagande » et a garanti qu’elle activerait « tous les mécanismes légaux » pour contester ce qu’elle qualifie de « non-conformité ».

Dans un communiqué interne aux pilotes associés, auquel Lusa a eu accès, SPAC commence par déclarer que « si la capacité de gestion de TAP équivalait au moins à la capacité de manipuler l’information et la propagande, TAP serait très bien livré, mais malheureusement non » » .

« Cela ressemble même à une campagne d’un parti politique, mais cette fois, et encore une fois, ce sont tous les travailleurs qui souffrent, et dans ce cas particulier et sans comparaison possible avec d’autres classes professionnelles », ajoutent les pilotes.

Ce dimanche, la TAP a annoncé qu’elle réduirait de 10% la baisse des salaires subie par les pilotes et augmenterait le niveau à partir duquel elle appliquerait des réductions sur les salaires des autres travailleurs.

Dans la déclaration, la SPAC a décrit ce qu’elle considère comme les « péchés » de l’entreprise, qui comprend des problèmes qu’elle a critiqués dans le passé, tels que l’arrêt des avions-cargos en raison d’un manque de certification, le changement d’installations, l’utilisation d’avions Embraer plus petits et la des contrats de prestation de services, ou ACMI, pour surmonter les difficultés de l’exploitation.

En outre, a-t-il indiqué, « il laisse entendre que les coupes sont inférieures aux accords d’urgence alors qu’en réalité, compte tenu de la baisse de salaire de sept pour cent (7 %) dans les rentes et les anciennetés, la suppression du taux d’inflation de 2020 et 2021, plus la valeur du parking, sont en fait beaucoup plus élevées » et « assume désormais le paiement de l’indemnité de repas supplémentaire, (alias frais d’atterrissage), mais seulement rétroactivement à janvier 2022, lorsque ce paiement n’est pas respecté depuis la signature de la convention temporaire. Accord d’urgence », a souligné le SPAC.

Selon la même note, « il n’apparaît dans aucun paragraphe de l’accord d’urgence temporaire que la réduction supplémentaire vise à garantir autre chose que la protection de l’emploi, et donc, puisqu’il n’y a pas besoin de protection de l’emploi parce qu’il y a des pilotes excédentaires, il il n’y a pas de baisse de salaire supplémentaire », a garanti le syndicat.

Quant à la direction, la structure syndicale a déclaré que la TAP « augmente son personnel de direction, fait venir des cadres étrangers au Portugal au prix et aux conditions des expatriés, augmente le poids de la structure en l’absence d’un plan de restructuration censé garantir une pérennité ». l’avenir de l’entreprise », ajoutant que « l’équipe dirigeante ne fait que tout pour que les pilotes continuent de subventionner, avec des coupes dans leurs salaires, ces erreurs de gestion et d’autres qui se voulaient à la hauteur des défis exigeants de l’ultra-compétitif marché de la compagnie. aviation ».

Pour toutes ces raisons, la direction de la SPAC demandera « la constitution, dans les plus brefs délais, d’une Assemblée d’Entreprise et dont il ne pourra sortir autre chose qu’une mesure syndicale qui montre que le problème n’a jamais été les pilotes, qui ont accepté une coupé de plus de 50% de leur salaire, mais les directions néfastes successives de l’entreprise » qui, ajoutent-ils, ont amené l’entreprise là où elle est aujourd’hui.

« Dans le même temps, nous activerons tous les mécanismes juridiques pour défendre ce que nous pensons avoir été violé par l’entreprise. Il est temps de dire ‘non’ à l’arrogance et à l’impunité de ceux qui nous dirigent », a-t-il conclu.

Dans un message envoyé aux travailleurs et auquel l’agence de Lusa a eu accès dimanche, la TAP a souligné que « les baisses de salaire actuelles sont un engagement de tous pendant la durée du plan de relance » et qu' »elles ne peuvent pas être modifiées simplement parce que le volume d’activité augmente ».

Et d’ajouter que, « par ailleurs, l’un des principaux objectifs définis pour ces coupes était de pouvoir adopter un salaire minimum garanti auquel aucune coupe ne serait appliquée ».

« L’application de cette garantie minimale signifie que les réductions effectives ne sont pas de 25%, mais varient en moyenne entre 12 et 15% », indique la lettre.

A la suite d’un « dialogue ouvert et continu, il a été décidé de mettre à jour le salaire minimum garanti de 1 330 euros à 1 410 euros, rétroactivement à janvier 2022 » et « cela assurera le principe du maintien de la protection d’un niveau de rémunération équivalent non amputé ». à deux salaires minima nationaux », a déclaré le comité exécutif de la TAP dans un message envoyé aux travailleurs.

Selon la lettre, spécifiquement pour les pilotes, le Comité Exécutif présidé par Christine Ourmières-Widener va « réduire unilatéralement la coupe qu’ils ont subie de 10% », ainsi que payer l’indemnité d’atterrissage sans coupes et rétroactivement à janvier 2022 et suspendre l’application de le mécanisme de « récupération » (et ne pas planifier les heures supplémentaires en conséquence).

Le mécanisme de ‘clawback’ est prévu à l’article 12 de l’ATE [Acordo Temporário de Emergência] et permet l’application d’une pénalité à la TAP si elle dépasse 300 000 heures de vol annuelles et limite également que la TAP ne puisse pas prévoir d’heures supplémentaires pour les pilotes, selon la note à laquelle l’agence Lusa a eu accès.

ALYN (PC) // MSF

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