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Les partis remettent en question la constitutionnalité des projets PCP et BE sur ACT

Le projet de loi du PCP vise que « chaque fois qu’une situation d’irrégularité de recours illégal à la prestation de services par l’ACT est constatée », « force exécutive est donnée à la décision de condamnation » et que « l’émission d’avis d’avertissement n’est limitée qu’aux cas d’infractions classées comme mineures et qui ne causent pas immédiatement un préjudice grave aux travailleurs ».

BE veut aussi donner « un caractère de titre exécutoire » aux décisions de condamnation de l’ACT, ainsi qu’« approfondir le régime de lutte contre le harcèlement et les changements intervenus en 2017, en partageant la charge de la preuve (le travailleur identifie les faits, l’employeur devra prouver qu’il ne constitue pas du harcèlement) ».

Dans le débat sur les projets, au parlement, le député Alfredo Maia, du PCP, a défendu que le diplôme communiste « constitue une avancée indispensable dans la lutte efficace contre la précarité des relations de travail et l’exploitation du travail non déclaré ou des travailleurs avec un contrat déguisé ” .

Le communiste a estimé que « les mesures de détection, de caractérisation, d’évaluation et de condamnation restent insuffisantes » et « les employeurs trouvent des moyens de plus en plus rusés pour tromper l’inspection et contourner la loi ».

« Lutter contre l’iniquité de la précarité, des travailleurs non déclarés ou déguisés, est une priorité absolue qui s’impose à toutes les parties et à laquelle, en particulier, le PS ne peut échapper », a lancé Alfredo Maia.

Isabel Pires, de BE, a indiqué que l’initiative des bloqueurs vise à donner « une plus grande efficacité à l’exécution de l’ACT », en plus d’approfondir « le régime de lutte contre le harcèlement, de partager la charge de la preuve » et de clarifier « les motifs de rompre le contrat à l’initiative du travailleur, supprimer la mention de la plainte pour harcèlement ».

« Cette question devrait recueillir un large soutien. Nous parlons de situations très graves et nous devons donc faciliter la preuve du harcèlement et donner plus de pouvoirs à l’ACT pour empêcher les représailles contre les travailleurs qui signalent ce harcèlement », a-t-il souligné.

Pourtant, ces propositions ont été critiquées de gauche à droite.

Carla Castro, de l’Initiative libérale, a estimé que « donner un titre exécutif aux décisions de l’ACT sans permettre le recours en justice avec effet suspensif est contraire à la Constitution pour violation du principe du contradictoire ».

Pour le PSD, le député Hugo Maravilha s’est opposé aux deux projets et a souligné qu’ils veulent « attribuer à l’ACT des compétences qu’ACT n’a pas et ne pourra jamais avoir ».

Le social-démocrate a également défendu que « la loi est ce qu’elle est et des projets de loi ne peuvent être présentés que [a] viole, et le PSD ne soutiendra pas non plus un projet qui viole, car il semble qu’il viole clairement la loi, que ce soit celle du PCP ou celle du BE ».

La socialiste Mara Lagriminha a souligné que le parlement avait approuvé ce mois-ci l’Agenda du travail décent, la « plus grande réforme du travail de ces dernières décennies » et a accusé le PCP et BE d’avoir voté « contre plus de droits et moins de précarité ».

Le député PS a également estimé que ces initiatives en discussion, et qui seront votées vendredi, « remettent en cause la stabilité du processus législatif, qui doit assurer la pérennité future des solutions trouvées et garantir que les différents processus n’aboutissent pas ». dans des étapes qu’il faut revenir en arrière ».

Le socialiste a également reproché au PCP et à BE de vouloir « donner de nouveaux pouvoirs à l’ACT qui changeraient même sa nature d’autorité d’inspection et de contrôle, lui donnant des pouvoirs judiciaires qu’il n’a pas et ne peut pas avoir ».

Le leader du Chega, André Ventura, a accusé les deux partis d’avoir recouru à des « absurdités juridiques » et pointé l’inconstitutionnalité des propositions.

L’unique membre du PAN, Inês de Sousa Real, a estimé que les inquiétudes « sont légitimes », mais la solution juridique « mérite quelques réparations », et a défendu qu' »il existe déjà des mesures conservatoires pour suspendre le licenciement » et que « donner à l’exécutif vigueur ne peut violer de quelque manière que ce soit les principes constitutionnels en vigueur ».

De son côté, Rui Tavares, de Livre, a estimé que « tout laisser tel quel, c’est laisser le plus faible à la merci du plus fort ».

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