L’un des indicateurs de ce rapport, qui se réfère aux années 2019 et 2020, montre que « comme d’autres phénomènes sociaux, il existe certaines perceptions erronées autour de la relation entre l’immigration et l’inclusion sociale ou la protection sociale », considérant que la sécurité sociale bénéficie de la bilan positif que ces personnes représentent.
Selon les données présentes dans le rapport, ce solde positif était de 884 millions d’euros en 2019 — « la valeur la plus élevée jamais atteinte » — et de 802,3 millions d’euros en 2020.
En effet, dans le rapport entre les cotisations des étrangers et ce qu’ils bénéficient du système de sécurité sociale, les immigrés contribuent avec une valeur sensiblement plus élevée que celle qu’ils ont en retour, une « relation très positive et favorable au Portugal ».
En 2019, par exemple, cette contribution était de 995,5 millions d’euros, cependant, ils n’ont perçu que 111,1 millions d’euros de prestations sociales, ce qui donne un solde positif de 884 millions d’euros.
En 2020, ce solde positif baisse légèrement à 802,3 millions d’euros, compte tenu du fait qu’en dépit d’avoir cotisé à hauteur de 1 075,2 millions d’euros, ils ont bénéficié de 273 millions de prestations sociales.
D’autre part, le rapport mentionne que, « comme les années précédentes », les immigrés montrent qu’ils ont une plus grande capacité de contribution que les citoyens nationaux, puisqu’ils ont 64 cotisants pour cent résidents, contre 45 contribuables portugais pour cent habitants. résidents.
« Les étrangers, par rapport au nombre total de résidents au Portugal, continuent d’avoir moins de bénéficiaires de prestations sociales par nombre total de contribuables : en 2020, dans le cas des étrangers, le ratio est de 52 pour 100 contribuables, tandis que pour le nombre total de contribuables résidents, un ratio est de 83 bénéficiaires pour 100 cotisants », indique le rapport.
Pour cette même année, les immigrés représentent 9,2 % du total des cotisants à la sécurité sociale, une « importance relative sans précédent (et plus expressive qu’on ne l’aurait imaginé étant donné qu’ils ne représentent que 6,4 % de la population résidente) ».
Une explication avancée de ce phénomène est la mise en œuvre de la mesure « NISS sur place » pour les citoyens étrangers qui ont l’intention d’exercer une activité subordonnée ou indépendante au Portugal et ont une relation avec le système de sécurité sociale.
Malgré la contribution élevée à la sécurité sociale et, en proportion, la faible prestation des prestations sociales, les étrangers résidant au Portugal « présentent des risques de pauvreté plus élevés et vivent dans une plus grande privation matérielle », avec 20,2 % de la population immigrée totale.
« Ces résultats associés à une plus grande vulnérabilité, pauvreté et privation des étrangers ne conduisent pas, cependant, à leur plus grande dépendance vis-à-vis de la protection sociale du pays », lit-on dans le rapport.
Le rapport démontre également que « les immigrés jouent un rôle clé dans l’efficacité des marchés du travail ».
« Sans les immigrés, certains secteurs et activités économiques s’effondreraient », dit-il, soulignant qu’ils ont « des taux d’activité plus élevés que les nationaux », mais continuent d’être plus représentés dans les groupes professionnels de base.
Selon les données du rapport, en 2019, le Portugal a atteint le chiffre sans précédent de 590 348 étrangers résidant dans le pays (5,7% du nombre total de résidents), dépassant le demi-million de résidents étrangers, un chiffre qui s’élève à plus de 662 000 en 2020 .
Il précise également qu’« en 2017, le Portugal renoue avec un solde migratoire positif, qui se renforce sensiblement en 2019 (+44 506) et 2020 (+41 274), après avoir connu des soldes migratoires négatifs entre 2011 et 2016, du fait de l’augmentation des départs permanents et diminution des entrées dans le pays ».
Ceci malgré les effets de la pandémie de covid-19, qui a amené des restrictions à la mobilité entre les pays, la fermeture des frontières courant 2020 et la définition de nouvelles mesures administratives dans plusieurs pays du monde.
« Les raisons de l’entrée des étrangers dans le pays étaient principalement liées aux études, au regroupement familial et aux retraités », lit-on dans le document, qui prévient que tous les profils d’immigration n’intéressent pas le pays, compte tenu du vieillissement démographique accentué.
En ce qui concerne les caractéristiques sociodémographiques, la population immigrée est principalement concentrée dans les zones urbaines côtières, le nombre d’hommes dépasse celui des femmes et il y a eu une augmentation des ressortissants de pays comme l’Italie, la France ou le Royaume-Uni et une diminution des nationalités PALOP ( portugais- pays africains parlants) ou d’Europe de l’Est.
Il convient de noter que « les étrangers continuent de contribuer de manière significative aux naissances au Portugal », sachant qu’en 2020 les femmes de nationalité étrangère étaient responsables de 13,5% de toutes les naissances vivantes au Portugal ».
« Une importance relativement importante lorsque la population étrangère ne représente cette année-là que 6,4 % de la population résidente totale du pays », précise l’Observatoire des migrations.
Une valeur qui fait du Portugal seulement 18e dans le classement des 27 pays de l’espace européen avec des étrangers résidents.
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