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Le nouveau livre de poésie de José Tolentino Mendonça fait « Introduction à la peinture rupestre » depuis l’enfance

Publié à l’origine en 2014 dans le magazine « Granta », « A Quem Esques o Teu Oiro » apparaît à la fin de ce nouveau livre, en hommage à la grand-mère du poète Helena, qui fut l’une des sources du « New Romanceiro do Madeira Archipelago », dans un édité par Pere Ferré et Sandra Boto.

L’auteur, prêtre catholique, actuellement responsable de la Bibliothèque apostolique et des Archives du Vatican, dédie à sa mère « Introduction à la peinture rupestre ».

Le chemin dans l’Église catholique semble être parallèle aux étapes de la poésie. José Tolentino Mendonça a édité le premier recueil de poèmes, « Os Dias Contados », l’année où il a été ordonné prêtre, en 1990.

« Baía do Lobito » est le poème qui ouvre ce nouveau livre, qui parle de l’arrivée de bateaux avec des poissons et des femmes allant à leur rencontre, « dans une rafale de paniers, de boîtes et de tissus / comme s’ils célébraient l’or / pas ça cortège/ de pêcheurs/ qui jette sur la plage/ des poissons à échanger avec dextérité », écrit le poète.

C’est le premier poème de l’ouvrage, avec des souvenirs d’enfance, comme le dit Tolentimo Mendonça : « Les matins de mon enfance se sont déroulés là », sur le sable, dans le banc de sable de la ville angolaise de Lobito.

Le poème « La vie inventée de mes grands-parents » suit : « La vie de nos grands-parents est inventée par nous/ et ce temps de fatigue n’épargne personne ». « C’est comme ça que j’ai inventé mon grand-père Matias / chasseur de baleines et joueur de mandoline paresseux / en gilet et bottes épaisses / qui ne se satisfaisait jamais des paysages ».

Dans ce livre, « les réminiscences de lieux d’enfance, la figure de style mythique ou l’ombre d’objets perdus dans le temps se croisent », selon la présentation d’Assírio & Alvim, qui approuve l’œuvre.

« La mémoire est antérieure aux alphabets/ elle s’exprime à travers des risques/ des pratiques de dérive/ des sous-espaces qui s’éclairent lentement/ une quantité de traces indéchiffrables/ semblables à celles laissées/ par le temps », écrit Tolentino dans le poème « A Primeira Magia ».

« L’histoire change souvent de direction et a d’autres fins », écrit-il à la fin de « A Who Leaves Your Gold ».

José Tolentino Mendonça, qui fête ses 56 ans en décembre, a été élevé au rang de cardinal par le pape François en 2019.

Né à Machico, sur l’île de Madère, Tolentimo Mendonça a publié environ 45 titres, principalement de la poésie, mais aussi des essais, du théâtre et de la théologie.

José Tolentino Mendonça a reçu plusieurs prix, à savoir Ville de Lisbonne de la Poésie (1998), PEN Clube Português/Ensaio (2005), le Prix Littéraire de la Fondation Inês de Castro (2009), Res Magnae (2015), le Grand Prix de la Chronique de l’Association des écrivains portugais (2016) et le Grand Prix de poésie Teixeira de Pascoaes (2016), ainsi que les prix Capri-San Michele (2017), « Une vie pour… la passion ! du journal italien Avvenire (2018), Cassidorio il Grande (2020) et, cette année, le Prix de l’Université de Coimbra.

En 2020, il a reçu le prix européen Helena Vaz da Silva.

Le prêtre et écrivain a également été honoré par l’État portugais avec deux mentions élogieuses, de l’ordre de l’Infant, en 2001, et de Sant’Iago da Espada, en 2015.

En 2019, la Région autonome de Madère lui a décerné la Médaille du mérite de Madère.

NL // MAG

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