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Le ministre de l’Agriculture assure que la plupart des réservoirs au Portugal ont une irrigation assurée

Le ministre de l’Agriculture a assuré ce jeudi, à l’Assemblée de la République, que la plupart des réservoirs hydro-agricoles du Portugal ont la campagne d’irrigation en cours assurée, malgré la sécheresse qui traverse le pays.

S’exprimant lors d’une réunion de la Commission permanente de l’Assemblée de la République pour discuter de la situation de la sécheresse au Portugal, Maria do Céu Antunes a admis que « nous traversons un contexte difficile, toujours marqué par la récupération des effets de la pandémie et la augmentation des coûts de production, et la sécheresse, qui sévit au Portugal et en Espagne, aggrave l’instabilité de ces temps ».

« Par conséquent, le gouvernement a suivi et surveillé cette situation », a garanti le ministre de l’Agriculture, ajoutant que, sur les 44 réservoirs hydro-agricoles existants, la plupart ont la campagne d’irrigation assurée, avec seulement trois réservoirs représentant des situations critiques : Monte de Rocha, Bravura et Campilhas.

Les barrages Vigia, Odivelas, Roxo et Fonte Serne, grâce à la connexion à Alqueva, ne sont pas en danger, a assuré le responsable.

En effet, « l’eau est arrivée aujourd’hui, pour la première fois, à Fonte Serne, en provenance d’Alqueva », a déclaré Maria do Céu Antunes, ajoutant que toutes ces situations « sont surveillées en permanence ».

Dans son allocution, la ministre de l’Agriculture a rappelé qu’hier (2 mars) un arrêté a été signé reconnaissant l’existence d’une situation de sécheresse sévère et extrême, qui permettra la mise en place de mesures pour atténuer l’effet de la sécheresse et déclencher une série de dérogations aux engagements pris par les agriculteurs, dans le cadre des aides directes et superficielles, pour le développement rural.

« La situation de sécheresse découle du plan de prévention, de surveillance et d’urgence des situations de sécheresse, qui implique deux mois consécutifs de sécheresse, confirmé par l’IPMA [Instituto Português do Mar e da Atmosfera]dans la période d’octobre à mars », prévient un communiqué du ministère de l’Agriculture.

Concernant l’Algarve, où la situation est plus préoccupante, Maria do Céu Antunes a souligné que la mise en œuvre du plan d’efficacité de l’eau pour la région est déjà en cours et que plus de 17 millions d’euros sont investis dans le cadre du plan de relance et de résilience (PRR). dans l’agriculture, auxquels s’ajoutent environ un million d’euros du Programme de développement rural (PDR).

« La mise en œuvre du Programme National d’Irrigation, avec un investissement total de 560 millions d’euros, a également été mentionnée comme étant cruciale pour créer une plus grande résilience aux effets du changement climatique et pour moderniser les systèmes d’irrigation existants. D’autre part, parallèlement au renforcement de l’irrigation publique collective, efficace et durable, le ministère de l’Agriculture a également lancé un soutien visant la construction d’étangs privés, en plus d’avoir prévu des investissements d’un montant de 750 millions d’euros dans le cadre du Programme national d’investissements 2030 (400 millions d’euros pour de nouveaux périmètres irrigués et 350 millions d’euros pour la réhabilitation et la modernisation des périmètres irrigués existants) », indique le communiqué.

Maria do Céu Antunes a terminé son intervention en soulignant que « pour avoir une activité agricole rentable, qui permette une gestion active du territoire et prévienne la désertification physique et humaine, nous avons besoin d’eau ».

« Pour cela, nous devons continuer à investir dans une irrigation collective efficace, en augmentant la capacité de stockage et en appliquant de plus en plus les connaissances et les technologies de précision dans la gestion et l’utilisation de cette ressource », car ce n’est qu’ainsi qu’il sera possible « d’augmenter la résilience et la durabilité de nos territoires ».

Le ministère dirigé par Maria do Céu Antunes rappelle également les mesures de soutien qui ont été prises pour atténuer la sécheresse au Portugal. « Le ministère de l’Agriculture surveille, depuis le premier instant, la situation de la sécheresse dans le pays et en articulation constante avec le secteur et, en ce sens, a mis en œuvre plusieurs mesures pour atténuer ses effets (…) », indique le communiqué. Dans la question.

Quant à l’abreuvement des animaux et à l’état des cultures, il a été décidé d’intensifier le suivi de l’évolution de l’état des cultures au niveau des Directions Régionales de l’Agriculture ; et de continuer à évaluer la possibilité d’installer des citernes associées à des réservoirs d’eau publics, assurant ainsi un réseau de soutien en cas de sécheresse.

Il est prévu d’ouvrir, à court terme, un Avis de PDR2020 dans le cadre de la mesure des petits investissements dans l’exploitation agricole (mesure 3.2. à l’abreuvement des animaux.

Pour soutenir la trésorerie des agriculteurs, une ligne de crédit court terme à taux bonifié est désormais accessible à tous les agriculteurs, qui intègre une majoration du taux d’intérêt (50%) pour les agriculteurs titulaires du Statut d’Agriculture, dans la limite d’un plafond de crédit annuel de cinq mille euros ; et une ligne de crédit de la Banque européenne d’investissement/Fonds européen d’investissement, garantie par l’État portugais, qui comprend le financement du fonds de roulement associé aux investissements, avec une dotation de 300 millions d’euros.

Une nouvelle ligne de crédit dotée d’une dotation de 20 millions d’euros est toujours en cours de procédure législative.

Afin de soutenir le secteur agricole, il a été décidé de soutenir la production d’électricité pour faire face à la hausse des coûts énergétiques, afin de contribuer à l’autosuffisance et à la décarbonation du secteur. En 2021, le ministère de l’agriculture a apporté 25 millions d’euros pour soutenir l’installation de panneaux photovoltaïques dans les exploitations agricoles et 10 millions d’euros pour soutenir l’installation de panneaux photovoltaïques/capteurs solaires dans l’agro-industrie.

Le 7 février 2022, les dossiers d’acquisition et d’installation de panneaux photovoltaïques sur les exploitations agricoles ont été rouverts, avec une dotation de 10 millions d’euros, en plus d’avoir ouvert, le 25 février, un Avis dans le cadre de la Mesure 3.4 .2 du PDR2020, (initialement estimé à 2,5 millions d’euros et qui a été porté à six millions d’euros), pour l’acquisition et l’installation de panneaux photovoltaïques dans les projets hydro-agricoles.

Parallèlement à ces mesures, et avec la modification de l’ordonnance 323/2017, signée ce jour, les demandes VITIS (pour le secteur de la vigne et du vin) pour la campagne 2020/2021, avec une demande préalable déjà introduite, bénéficieront d’une prolongation de 12 mois à compter de leur délai d’exécution initial, pouvant ainsi être exécuté jusqu’au 30 juin 2023.

« Enfin, il est également rappelé que la semaine dernière, le Portugal a présenté à la Commission européenne, avec l’Espagne, un ensemble d’interventions de soutien aux agriculteurs ibériques, qui comprend le renforcement du pourcentage des paiements anticipés à effectuer en octobre, dans le cadre d’aides directes et de mesures de surface de développement rural, et une nouvelle mesure temporaire et exceptionnelle, utilisant des fonds de développement rural, pour soutenir les revenus des agriculteurs et des éleveurs touchés », conclut le communiqué précité du ministère de l’Agriculture.

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