Le Ministère de la Justice (MJ) a justifié aujourd’hui la demande d’avis au Conseil Consultatif du Parquet Général (PGR) sur la grève en cours déclenchée par le Syndicat des Employés de la Justice (SFJ) avec la « configuration atypique » de l’arrêt.
Dans une note explicative, le cabinet de la ministre de la Justice, Catarina Sarmento e Castro, précise que « dans la situation en question, le MJ a estimé que la configuration atypique de la grève en cours décrétée par la SFJ se justifiait, surtout en dans la perspective de clarifier les effets de celle-ci sur la situation de travail des travailleurs adhérents, la demande d’avis au Conseil Consultatif du PGR en tant qu’organe légalement compétent pour ce prononcé ».
Dans la même note, le MJ rappelle que « le droit de grève est un droit constitutionnel » et qu' »il a tenu plusieurs réunions avec les structures syndicales, dans le cadre du dialogue qui a guidé ses relations avec les syndicats représentatifs des travailleurs de la justice ».
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Toutefois, le ministère de la Justice rappelle que le droit de grève, en tant que droit garanti par la Constitution aux travailleurs, « doit toutefois s’exercer conformément au régime juridique prévu à cet effet, car ce n’est qu’ainsi qu’une protection efficace pourra être assurée ». pour les travailleurs qui y adhèrent ».
Jeudi, le président de la SFJ, António Marçal, s’est dit « étrange » face à l’initiative du gouvernement de demander un avis au Conseil consultatif du PGR au lieu de répondre aux revendications.
Le leader du SFJ a déclaré que la priorité du gouvernement devrait être « de mettre fin à la grève, de donner une réponse adéquate aux revendications » des responsables de la justice et de ne pas donner « le signal qu’il y a un tournant » dans les négociations qui portent sur plusieurs questions. .
Quant à l’avis du Conseil consultatif du PGR qui résulte de cette demande du MJ, António Marçal a déclaré qu’il ne s’agissait que d' »un avis » et que s’il est finalement approuvé par le gouvernement, le syndicat saura « réagir judiciairement ». ”.
Parmi les revendications de la SFJ, selon le dirigeant syndical, la question de l’intégration du supplément de procédure dans les salaires des huissiers revêt une importance primordiale, d’autant plus que ce montant a déjà été prévu dans deux budgets de l’Etat et a même fait l’objet d’une résolution de l’Assemblée de la République.
La question des concours d’accès et de formation, le gel des carrières, la grille des salaires et le problème du déficit d’employés (qui est estimé à environ 1.200) sont d’autres sujets qui préoccupent la SFJ, qui a prévu pour le 23 mars la reprise des négociations sur le statut de la classe, lors d’une réunion avec le sous-secrétaire d’État et de la justice, Jorge Alves.
FC/JGO // JMR