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Le gouvernement veut limiter les « mandats » des chefs d’État intermédiaires

Le gouvernement veut imposer des limites au nombre de renouvellements des commissions de service des directeurs intermédiaires de la fonction publique, a révélé la ministre de la Modernisation de l’État et de l’Administration publique, Alexandra Leitão, dans un entretien à Lusa.

Selon le responsable, il s’agit de l’une des principales modifications du statut des administrateurs en cours de préparation par l’exécutif et qui comprend également des modifications dans le recrutement des cadres supérieurs, à travailler avec la Commission de recrutement et de sélection de l’administration publique ( CRESAP).

« Notre proposition passe par deux idées fortes. La principale est liée aux directeurs intermédiaires : établir une limitation des commissions de service comme il y en a chez les directeurs supérieurs, en nombre de commissions », a précisé le ministre.

« Actuellement, dans les cadres intermédiaires, il n’y a pas un tel chiffre et donc la personne peut rester, à terme, 20 ans [no cargo]», a souligné Alexandra Leitão.

Pour le ministre, en limitant le nombre de « mandats » des cadres intermédiaires, ce qui est fait, c’est « forcer une sorte de renouveau, c’est forcer les gens, au bout d’un certain temps, à quitter leur zone de confort pour quelqu’un d’autre à venir avec d’autres idées », a-t-il défendu, dans une interview accordée à Lusa, dans le cadre de la réunion informelle des ministres de l’Administration publique de l’Union européenne, qui a lieu mardi, à Lisbonne, dans le cadre de la présidence portugaise.

Selon les statistiques officielles de l’emploi public, au premier trimestre de cette année, le nombre de cadres intermédiaires dans l’administration publique était de 11 895.

Actuellement, les commissions de service des cadres intermédiaires (directeurs de service et chefs de division) ont une durée de trois ans et leurs renouvellements sont illimités, en fonction de l’évaluation des performances et des résultats. Les comités de service des officiers supérieurs (directeurs généraux ou présidents d’institut) durent cinq ans et peuvent être renouvelés une fois.

Quant aux changements dans le recrutement des cadres supérieurs, le ministre a réaffirmé que les changements impliquent « une réduction des conditions de remplacement des personnes ».

Ces remplaçants sont choisis directement par le Gouvernement (sans concours) et restent en fonction jusqu’à ce qu’un concours de recrutement soit organisé, qui doit être ouvert, par la loi, dans les 90 jours, à la demande du Gouvernement.

Alexandra Leitão a également indiqué que les changements impliquent de « permettre au CRESAP d’ouvrir officiellement le concours [de recrutamento], lorsqu’un membre du Gouvernement ne le fait pas ».

« Après, naturellement, la durée du concours n’est plus entre les mains d’un membre du gouvernement », a souligné le responsable.

Les nominations de hauts dirigeants dans un régime de remplacement ont suscité la controverse, les partis d’opposition au parlement critiquant le retard dans l’ouverture des concours à la demande du gouvernement, permettant ainsi aux chefs choisis directement par l’exécutif de rester en fonction, dans certains cas, plusieurs années sans concours.

Une autre solution qui est à l’étude et qui figure au programme du Gouvernement est la possibilité de créer « des équipes au niveau des cadres supérieurs, à savoir s’assurer que le cadre supérieur, le directeur général une fois sélectionné, puisse avoir son mot à dire dans le sélection de son directeur adjoint », a déclaré le gouverneur.

« Ce n’est pas une révision en profondeur, mais nous pensons que c’est une révision qui va dans le bon sens et qui a beaucoup travaillé avec le CRESAP », a conclu le ministre de l’Administration publique.

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