« Nous avons même demandé à l’Agence pour la modernisation administrative de réaliser une analyse et ce que nous avons constaté, en général, c’est qu’il n’y a aucune raison d’alarme sociale autour de cette question », a déclaré la ministre de la Modernisation de l’État et de l’Administration publique, Alexandra Leitão. , faisant référence à l’utilisation de « cookies » sur les sites Web de l’administration publique.
Le responsable du gouvernement s’exprimait lors d’une audition régimentaire à la commission parlementaire sur l’administration publique, la modernisation administrative, la décentralisation et le pouvoir local, au Parlement portugais, à Lisbonne.
« Il est vrai que de nombreux ‘sites’ de l’Administration Publique utilisent ces ‘cookies’ tiers, ces ‘cookies’ analytiques. Il est vrai que dans certains cas, ils ont recours à Google Analytics ou à d’autres préexistants sur le marché, qui sont d’ailleurs libres d’utilisation, mais toujours dans le cadre d’un engagement éthique d’utiliser ces données, avec la garantie qu’ils ne sont pas partagés », a-t-il déclaré le ministre, en réponse aux députés.
Les « cookies » sont des sortes de codes « logiciels » qui sont stockés sur l’ordinateur via le navigateur (« navigateur ») et qui conservent des informations relatives aux préférences de l’utilisateur. Les cookies analytiques sont utilisés dans le but de créer et d’analyser des statistiques, afin d’améliorer le fonctionnement du site Web.
Dans ce contexte, Alexandra Leitão a rappelé la position de la présidente de la Commission nationale de protection des données (CNPD), Filipa Calvão, évoquant que Google ne connaît pas le numéro de l’utilisateur concernant les « cookies » de Google Analytics, « et pourrait éventuellement être en mesure d’identifier via l’IP [identificação única para cada computador], mais s’engage à ne pas le faire conformément aux engagements d’utilisation de Google Analytics ».
« Même ainsi, je pense qu’il y a ici un chemin qui doit être pris et qui passe, pour l’essentiel, par une telle vérification non seulement de ce qui existe et du respect de tous ces points que j’ai mentionnés, c’est-à-dire qu’on peut refuser sans perdre les fonctionnalités du ‘site web’, on peut en choisir quelques-uns et ne pas en choisir d’autres et puis, en fin de compte même en choisissant de l’utiliser, faire en sorte qu’ils ne soient pas partagés », a souligné le responsable du portefeuille Administration publique.
Alexandra Leitão a fait valoir que ce devrait être dans le cadre du Conseil des technologies de l’information et de la communication dans l’administration publique (CTIC), qui est présidé par la circonscription, qu’« un modèle commun pour le développement de services publics numériques » devrait être développé. la question du « cloud » privé et du « cloud » public est déjà en discussion.
Selon le responsable, il ne s’agit pas seulement d’un problème de capacité de développement technologique, mais aussi d’une analyse coût/bénéfice due au développement propriétaire de ce type de solutions internalisé dans l’Administration Publique.
Il n’est pas encore possible de prédire la conclusion de l’analyse en cours, mais le résultat devra prendre en compte les coûts/bénéfices et la capacité technologique, ainsi que l’utilisation éthique et responsable des technologies de l’information, a déclaré le ministre.
« S’il est possible, bien sûr, de réaliser ce développement technologique intériorisé avec plus de garanties, sans préjudice de répéter qu’il n’y a pas lieu de s’alarmer autour de cette situation ici, naturellement nous en tiendrons compte et nous développons déjà ce travail au CTIC », a-t-il renforcé.
Quant au Règlement général sur la protection des données (RGPD), en vigueur depuis mai 2018, Alexandra Leitão a souligné qu’« il lie toutes les entités publiques et privées, qui ont eu et qui doivent avoir un certain temps pour s’adapter ».
« Celui qui doit recevoir des informations sur qui est en charge de la protection des données des collectivités territoriales, c’est la CNPD », a expliqué le chef de l’Administration publique, rappelant que la tutelle n’a pas de compétences en la matière.
Concernant le respect du RGPD, le ministre a suivi la situation, rejetant une « lecture pessimiste » de l’adaptation des collectivités territoriales à ce dossier.
Toujours sur la protection des données, l’Institut national d’administration (INA) a fait un effort de formation dans le domaine du RGPD, « avec le projet NAU, qui forme gratuitement des agents de l’administration publique dans ce domaine, ainsi que des non-administrations publiques. travailleurs ».
« Il compte actuellement environ 11 000 agents de l’administration publique formés en la matière et 19 000 citoyens qui ont souhaité s’inscrire, il est donc essentiel que la connaissance des droits numériques, et ici la protection des données tout en haut, fasse partie de la construction de cette citoyenneté numérique », a souligné Alexandra Leitão.
Grâce au financement du Plan de Relance et de Résilience (PRR), le projet INA pourra mobiliser des investissements dans la formation.
SSM // AE