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Le changement de gouvernement dans les procédures d’insolvabilité consiste à « déjudiciariser », selon l’association

L’Association portugaise du droit de l’insolvabilité et du recouvrement (APDIR) considère que le diplôme, approuvé ce jeudi par le gouvernement, avec des modifications du processus d’insolvabilité est un « correctif » et signifie « déjudiciariser » car il enlève le pouvoir aux juges.

De l’avis du directeur exécutif de l’APDIR, dans la pratique, le décret-loi signifie que l’exécutif d’António Costa « reconnaît la faillite du système judiciaire dans ce contexte, permettant que les fonctions juridictionnelles jusqu’ici confiées aux tribunaux deviennent la responsabilité de la justice assistants, surchargés par le poids des processus qui leur sont confiés ». « Comme les tribunaux ne sont pas en mesure de traiter ces procédures en temps opportun, la solution semble être, comme dans d’autres cas, de déjudiciariser et, de cette manière, de déprotéger les citoyens dans l’exercice de leurs droits », fait valoir Paulo Valério. .

Le Gouvernement a approuvé hier, en Conseil des ministres, un décret-loi dont l’objet est d’accroître l’efficacité des procédures d’insolvabilité et de redressement des entreprises. L’idée est de simplifier le traitement de l’incident de vérification des passifs et de classement des crédits dans le processus d’insolvabilité, en donnant à l’administrateur de l’insolvabilité la responsabilité, avec la liste des crédits reconnus, de faire une proposition de classement de ces crédits, permettant au juge de ratifier les documents s’il y a accord (et en l’absence de contestation).

La mesure découle du volet 18 du Plan de Relance et de Résilience (PRR). « Il appartiendra aux Administrateurs judiciaires – et non plus aux tribunaux – de déterminer, en premier lieu, quels créanciers reçoivent ou non leurs créances dans le cadre d’une procédure collective et quel montant leur sera attribué », prévient le responsable de l’APDIR.

L’orientation du gouvernement devrait être d’améliorer les instruments de redressement des entreprises, en évitant qu’elles ne tombent dans des procédures d’insolvabilité dont la gestion ne pourra pas être soutenue par les tribunaux. Dans cette perspective, la mesure désormais annoncée correspond à un simple patch et ne permet pas de solution structurelle au problème », conclut-il.

Selon les données officielles du ministère de la Justice, 2 298 insolvabilités ont été prononcées par les tribunaux judiciaires de première instance au Portugal au cours du deuxième trimestre de cette année, ce qui représente une augmentation en glissement annuel de 15 % (ou 284). Pour autant, les valeurs ne dépassent pas la période pré-pandémique (2019), où 2 640 faillites avaient été décrétées.

« Selon le PRR, la durée des procédures d’insolvabilité a été identifiée comme l’un des facteurs essentiels qui empêchent plusieurs agents économiques d’opérer dans un marché concurrentiel et agile. L’APDIR, à son tour, a fréquemment mis en garde contre la nécessité de résoudre ce problème, avec une augmentation significative du nombre de faillites attendues dans les mois à venir », réitère l’institution fondée en 2018.

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