1-1-e1669908198824-png
40054678_wm-2464373-2946336-jpg

Le 1er mars, Chega propose de raccourcir la période de retraite anticipée pour les enseignants

Le projet de loi publié par le bureau de presse de Chega, signé par les douze députés du parti, n’a pas encore été formellement déposé à l’Assemblée de la République.

Chega propose que le Statut de la carrière d’enseignant prévoie désormais la possibilité d’une retraite anticipée pour ceux qui ont « au moins 60 ans et qui, à cet âge, ont accompli au moins 36 ans d’exercice effectif de fonctions ».

La retraite anticipée pourrait être demandée « indépendamment de la soumission à la commission médicale et sans préjudice de l’application du régime de retraite unifié ».

Selon le projet du parti dirigé par André Ventura, ce changement législatif entrerait en vigueur « avec le budget de l’Etat pour 2024 ».

Dans l’exposé des motifs du projet de loi, les députés du Chega soutiennent que « la révision du régime de retraite des éducateurs et enseignants du fondamental et du secondaire appelle des solutions qui tiennent compte des conditions particulières de travail de la profession ».

Les enseignants ont une « longue carrière » et « un épuisement physique et émotionnel élevé », et « sont fragilisés par le manque de renouvellement générationnel », arguent-ils.

Les députés de Chega mentionnent qu’actuellement « l’accès à la pension de vieillesse se fait à 66 ans et 7 mois » et que « l’accès à la pension de vieillesse sans coupures, ni retraite anticipée, n’est possible (sauf circonstances exceptionnelles, typées par la loi) avec 60 ans ou plus et 40 ans ou plus de réductions de sécurité sociale ».

«Ce que Chega propose, c’est de raccourcir la période de préretraite à 60 ans, avec un minimum de 36 ans de réductions, sans préjudice de la préretraite qui a été convenue, aux termes de la loi sur le contrat de travail dans les fonctions publiques, qui cessera également avec l’attribution de la retraite anticipée », ajoutent-ils.

Ce projet est rendu public le jour où des milliers d’enseignants ont rejoint une « marche pour les écoles publiques » convoquée par l’Union de tous les professionnels de l’éducation (STOP), à Lisbonne.

C’est aussi STOP qui a appelé à la grève des enseignants pour une durée indéterminée qui a commencé le 9 décembre.

De son côté, le Syndicat indépendant des enseignants et éducateurs (SIPE) a appelé à une grève partielle du premier trimestre pour la première semaine de cours de la 2e période, qu’il a décidé de prolonger jusqu’en février.

Huit structures syndicales, dont le SIPE et la Fédération nationale des enseignants (Fenprof), ont appelé à une grève de quartier entre le 16 janvier et le 8 février.

Outre la carrière enseignante et les conditions générales de travail, les syndicats contestent les propositions présentées par le ministère de l’Éducation dans le cadre du processus de négociation sur la révision du régime de recrutement et de placement, toujours en cours.

IEL (CMP) // SLX

Articles récents