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L’Association des juges affirme que la correction de la loi des empêchements n’a pas évité les problèmes

Dans une réaction envoyée à Lusa, le président de l’ASJP, Manuel Soares, a souligné les « erreurs législatives de la dernière révision du Code de procédure pénale » (CPP), en mettant l’accent sur l’article 40, relatif au système d’empêchement des juges, qu’il a estimé « hâtive et totalement inutile pour les garanties d’impartialité » du tribunal.

« Cela a fini par entraîner de sérieuses contraintes dans l’organisation des tribunaux et dans de nombreux cas, comme cela était facile à prévoir et a été alerté par de nombreuses entités. La correction de ces erreurs, approuvée maintenant au parlement, est positive, mais elle n’est pas venue à temps pour éviter ces problèmes », a-t-il souligné à propos de l’amendement approuvé vendredi à l’Assemblée de la République, avec les votes en faveur du PS, PSD, Chega, IL et PAN et les abstentions de PCP, BE et Livre.

Manuel Soares a également souligné que « la leçon importante à en tirer est que le Parlement devrait consulter les personnes informées avant d’approuver les lois pour éviter ce type d’embarras ».

La loi qui prévoyait une extension des situations d’empêchement des juges a été inscrite dans la stratégie anti-corruption et dans les amendements au CPP approuvés à la fin de la précédente législature. La retraite désormais approuvée résulte d’une proposition de loi du Gouvernement qui a fait l’objet de travaux spécialisés de la Commission des affaires constitutionnelles, des droits, des libertés et des garanties.

L’approbation du texte se référant à l’article 40 du CPP consacre la limitation des actes qui ont généré des situations d’empêchement aux juges, après les critiques formulées par la magistrature ces derniers mois, prônant désormais qu’aucun juge ne puisse intervenir dans un procès, un appel ou demande de révision relative à un procès dans lequel il a « appliqué une mesure coercitive » et « présidé un débat instructif ».

Il s’agissait de l’impossibilité pour un juge de participer à une certaine phase de la procédure pénale, parce qu’il avait accompli des actes à des moments antérieurs de la même procédure, c’est-à-dire qu’un juge qui avait accompli un acte dans la phase d’enquête était automatiquement empêché d’accomplir des actes dans les phases ultérieures du processus, qu’il s’agisse de la phase d’instruction ou de la phase d’essai.

La révision de la législation a été annoncée en Conseil des ministres le 12 avril. Le 1er juin, la ministre de la Justice, Catarina Sarmento e Castro, a présenté la proposition de loi modifiant le CPP (et la loi de 2002 pour lutter contre la criminalité organisée, économique et financière), appelant les députés à accélérer le changement dans le régime approuvé dans la législature précédente.

JGO // JPS

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