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L’association de soutien aux détenus parle de «subterfuge» pour rendre le vote difficile

Dans un communiqué, l’APAR demande l’intervention des plus hautes personnalités du pays – président de la République et de l’Assemblée de la République, Premier ministre, ministre de la Justice ou directeur général de la réinsertion et des services pénitentiaires, entre autres – afin que «cette situation puisse être corrigée immédiatement ».

«Le droit de vote est inscrit dans la Constitution de la République et la loi portugaise s’applique également aux détenus auxquels, naturellement, toutes les conditions doivent être prévues pour qu’ils puissent l’exercer. Le recours au subterfuge pour empêcher un tel devoir civique n’est qu’une autre manifestation d’une culture pénitentiaire carcérale, basée sur la logique du refus de nombreux autres droits », critiquent-ils.

Dans la déclaration, l’Association rapporte qu’au cours des six dernières années, «et à la suite de plusieurs actes électoraux dans lesquels la grande majorité des détenus n’ont pas pu exercer leur droit de vote», a attiré l’attention sur ces problèmes, «en particulier avec de la Commission électorale nationale (CNE), qui est chargée de corriger diverses règles qui empêchent l’exercice de ce droit ».

«Cependant, comme pour cette entité, les prisonniers sont considérés comme des ‘citoyens de seconde zone’, rien n’a changé et il n’y a toujours pas de conditions minimales pour garantir le droit de vote et maintenir des situations tellement ridicules, honteuses de tout pays européen» , il lit dans le texte.

A la suite de ces contacts, l’APAR affirme avoir reçu une réponse du CNE, qui a remercié les contributions «dans le sens d’une amélioration des conditions d’exercice du droit de vote par les citoyens emprisonnés et non privés de droits politiques».

«Pourtant, sans notre surprise, les bonnes intentions annoncées ont été oubliées et, déjà tardivement et en plein milieu de la campagne présidentielle du 24 janvier dernier, la CNE n’a rien changé de manière substantielle», critique l’APAR.

Selon cette association, en plus de maintenir la majorité des procédures qu’elle jugeait «impossibles à réaliser», les délais étaient encore limités, «dans une période pleine de vacances et de« ponts »».

L’Association critique l’inclusion des moyens électroniques comme l’un des moyens par lesquels les détenus demandent le vote anticipé, affirmant que les détenus «n’ont pas» d’ordinateurs.

«Cette fois, ils proposent l’alternative de la« route postale ». Cependant, avec une avancée qui, même en raison de la dégradation actuelle de ce service public, est totalement irréalisable », soulignent-ils.

Les détenus qui ne sont pas privés de leurs droits politiques peuvent, jusqu’au lundi 4 janvier, demander à l’administration électorale du Secrétariat général du ministère de l’Intérieur de voter à l’avance, par voie électronique (www.votoantecipado.mai.gov.pt ) ou par courrier.

Ces citoyens doivent indiquer le numéro de la pièce d’identité civile et joindre un document prouvant l’empêchement invoqué, délivré par le directeur de l’établissement pénitentiaire, qui peut également être expliqué sur le site de la Commission électorale nationale.

Toujours selon la carte du calendrier CNE, entre le 11 et le 14 janvier, le maire de la zone de l’établissement pénitentiaire (ou conseiller accrédité) se rend dans l’établissement où se trouvent ces citoyens qui ont demandé le vote anticipé. afin qu’ils puissent exercer leur droit.

Il y a sept candidats à la présidence de la République aux élections du 24 janvier, qui figureront sur le bulletin de vote dans l’ordre suivant: Marisa Matias, Marcelo Rebelo de Sousa, Tiago Mayan, André Ventura, Vitorino Silva, João Ferreira et Ana Gomes.

SMA // JPS

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