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L’AMI considère comme « déplorable » l’annulation de 80% des votes d’émigration et décline toute responsabilité

Le ministère de l’Administration intérieure (MAI) a qualifié ce dimanche de « déplorable » l’annulation de plus de 80 % des voix dans le cercle de l’Europe et souligné qu’il n’avait pas participé à la réunion des délégués candidats qui a donné lieu à cette affaire.

Ces positions sont contenues dans une déclaration du MAI sur les circonstances dans lesquelles les citoyens émigrés ont exercé leur droit de vote dans les cercles européens et hors Europe lors des récentes élections législatives.

Suite aux manifestations du PSD, plus de 80 % des votes des émigrés du cercle de l’Europe ont été considérés comme nuls, après que la plupart des bureaux de vote eurent validé des votes non accompagnés d’une copie de la pièce d’identité de l’électeur, comme l’exige la loi.

Selon l’avis public publié ce jeudi sur le décompte général de l’élection par la circonscription Europe, sur un total de 195.701 votes reçus, 157.205 ont été considérés comme nuls, ce qui équivaut à 80,32%.

« C’est un résultat que le MAI ne peut que déplorer, non seulement en raison de l’importance de ce résultat en termes de limitation de l’exercice d’un droit fondamental à un nombre aussi élevé d’électeurs, mais aussi en raison de la dévalorisation de l’énorme effort faite par l’Administration électorale (AE) pour assurer la participation la plus large possible des électeurs nationaux résidant à l’étranger, dans ce contexte de pandémie », souligne le communiqué.

Concernant la polémique autour de l’annulation des votes, le MAI commence par mentionner que l’Administration électorale (AE) du Secrétariat général du Ministère, « a produit et diffusé plusieurs documents sous différents formats (…) les documents à joindre par l’électeur, à savoir la copie de la pièce d’identité ».

Ensuite, le MAI indique que la loi électorale de l’Assemblée de la République prévoit la tenue d’une réunion des délégués des listes de candidats pour choisir les membres des bureaux de vote pour la collecte et le dépouillement des votes des électeurs résidant à l’étranger.

Lors d’une de ces réunions, les délégués des différents partis se sont mis d’accord « pour accepter les bulletins de vote, qu’ils soient accompagnés ou non d’une carte de citoyen/cartes d’identité – une option à laquelle la CNE (Commission électorale nationale) a elle-même souscrit dans un accord approuvé ». délibération en octobre 2019 ».

Ensuite, l’AMI cite même le contenu de la délibération alors prise par la CNE : correspondance électorale sous enregistrement par le destinataire ou une personne proche. L’envoi par l’électeur d’une copie de la pièce d’identité sert, après tout et uniquement, à renforcer les faibles garanties de l’exercice personnel du vote ».

Après cette référence à la position prise par la CNE en 2019, l’AMI souligne qu’elle « n’a pas participé » à la réunion au cours de laquelle l’accord d’accepter les votes sans copie de la carte citoyenne « a été établi ».

« Il n’a pas été, ni ne devait être, entendu parler de sa signification. Conformément à la loi, l’Administration électorale du MAI est seule chargée de fournir le lieu de réunion des partis », affirme-t-on dans ce texte.

Par la suite, le MAI cherche à mettre en valeur le travail qu’il a fait pour rejoindre les électeurs résidant à l’extérieur du pays.

« La disponibilité et le dévouement total de SGMAI à ce processus se manifestent dans l’augmentation exponentielle du nombre de bulletins de vote envoyés aux électeurs résidant à l’étranger, dans la création de cahiers électroniques pour faciliter le téléchargement des votes, dans l’augmentation du nombre de tabulations. tableaux , dans l’investissement pour identifier un espace nouveau et plus large pour les opérations de tabulation finale, entre autres exemples. Le MAI ne s’exonère ni ne démissionne de ses responsabilités, s’étant toujours montré entièrement disponible pour apporter tous les éclaircissements nécessaires à l’enquête complète sur ce qui s’est passé, en vue de changer les conditions qui ont conduit à ce regrettable épisode », ajoute-t-il. .

Dans la déclaration, l’AMI fait également référence aux doutes qui ont surgi concernant les difficultés liées à l’exercice du droit de vote par les citoyens portugais qui ne résident pas au Portugal.

Selon le MAI, l’Administration électorale « a déployé un énorme effort pour assurer, dans le contexte difficile que traversait le pays, la plus grande participation possible des électeurs, tant résidents sur le territoire national que résidents à l’étranger ».

« En vue de l’exercice du droit de vote des citoyens résidant à l’étranger, l’administration électorale a émis un total de 1 519 037 notifications aux adresses contenues dans les cartes de citoyen respectives », note-t-on.

Pour l’AMI, « la plupart des situations dans lesquelles l’électeur n’a pas pu exercer son droit sont liées à des changements d’adresse non communiqués aux fins de changement de carte citoyenne ; non-retrait des lettres recommandées ; absence de communication de l’intention d’exercer personnellement le droit de vote ou communication de cette intention en dehors du délai légal ».

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