Dans un communiqué sur la synthèse de l’exécution du budget publié aujourd’hui par la direction générale du budget (DGO), le ministère dirigé par Ana Mendes Godinho indique que l’équilibre atteint en décembre résulte « de l’évolution positive de l’emploi en 2022 ».
L’excédent enregistré de plus de quatre milliards d’euros se compare au solde de 2 596,0 millions d’euros prévu dans le budget de l’État pour 2022.
Ce résultat reflète la hausse des recettes effectives de la Sécurité Sociale de 5,8% par rapport à décembre 2021, à un total de 35 522,8 millions d’euros.
« Cette variation provient essentiellement de l’augmentation des cotisations et cotisations de 2.356,9 millions d’euros (ce qui correspond à une variation de 11,8%) », indique le ministère du Travail, de la Solidarité et de la Sécurité sociale.
Les dépenses réelles se sont élevées à 31 456,9 millions d’euros, soit 0,7 % de plus (218,7 millions d’euros) qu’à la même période de 2021.
Parmi les éléments qui ont contribué à la hausse des dépenses figure la hausse des dépenses de retraites et compléments de 1 260,9 millions d’euros (+6,8 % par rapport à décembre 2021), « dont le complément exceptionnel pour les retraités, d’un montant de 647,9 millions d’euros, versé en octobre ».
Toujours du côté des dépenses, le ministère de la Sécurité sociale met en exergue le versement d’une aide extraordinaire aux titulaires de revenus et d’allocations sociales et d’une aide extraordinaire à une personne dépendante, dans le cadre des mesures de soutien aux familles, d’un montant global de 138,1 millions d’euros ; le soutien extraordinaire aux personnes les plus vulnérables, d’un montant total de 368,2 millions d’euros ou la dépense avec le soutien de la Garantie Enfant, d’un montant de 25,1 millions d’euros (montant qui inclut les effets rétroactifs à juillet 2022).
L’augmentation des dépenses réelles a contribué à l’augmentation des dépenses réelles en raison de l’augmentation d’une année sur l’autre de 10,9 % (223,6 millions d’euros supplémentaires) des dépenses au titre des programmes d’action sociale et des prestations, y compris le versement, en décembre, de mesures visant à atténuer les effets de l’inflation et de la anticipation dans le cadre de la mise à jour pour 2023 des accords de coopération avec les institutions privées de solidarité sociale.
A l’inverse, les dépenses d’allocations chômage ont terminé l’année en enregistrant une baisse de 19,9% (-316,2 millions d’euros) par rapport à fin 2021.
L’évolution de la situation pandémique tout au long de l’année 2022 a eu un impact positif du côté de l’exécution, avec des dépenses de mesures de combat, de prévention et de rétablissement de la normalité sous la responsabilité de la Sécurité sociale s’élevant à 599,2 millions, ce qui se traduit par une réduction des dépenses à 1 320,8 millions d’euros , par rapport à la même période l’an dernier.
« Côté recettes, on estime que la perte de recettes contributives liée à l’exonération du paiement de la Taxe sociale unique, s’élève à 8,1 millions d’euros », souligne le ministère dirigé par Ana Mendes Godinho, soulignant que les mesures restantes à impact sur les recettes ne se traduit pas par une perte de recettes mais par son report.
Du côté des dépenses, l’isolement prophylactique a été la mesure ayant le plus d’impact, totalisant 245,8 millions d’euros, suivie par les dépenses d’incitation extraordinaire à la normalisation de l’activité des entreprises (129,0 millions d’euros), avec un soutien extraordinaire aux revenus des travailleurs (78,0 millions d’euros) et indemnités de maladie (66,9 millions d’euros).
« Le soutien extraordinaire à la reprise progressive d’activité, la subvention d’aide aux petits-enfants et aux enfants et le licenciement simplifié ont également eu un impact significatif, s’élevant respectivement à 45,3 millions, 15,3 millions d’euros et 9,3 millions d’euros », souligne les mêmes informations.
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