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La justice donne raison à Cimpor cinq ans après l’action populaire contre la co-incinération à Coimbra

Le tribunal administratif et fiscal (TAF) de Coimbra a statué en faveur de Cimpor et de l’Agence portugaise de l’environnement (APA), plus de cinq ans après qu’une action populaire contre la co-incinération à Souselas, Coimbra, a été révélée aujourd’hui.

Dans une note transmise à l’agence de presse Lusa, l’avocat Jorge Castanheira Barros, premier abonné du Groupement des Citoyens de Coimbra qui conteste en justice depuis 15 ans la co-incinération de déchets dangereux à la cimenterie de Souselas, affirme que le TAF « a finalement remis une peine » dans le recours administratif déposé en mars 2016 contre le nouveau permis d’environnement accordé à Cimpor et valable dix ans, en remplacement d’un autre, délivré en 2006 pour la même période.

« Le TAF de Coimbra a estimé qu’une évaluation d’impact sur l’environnement n’était pas requise pour la co-incinération de déchets dangereux à Souselas, bien que celle-ci soit effectuée au-dessus de l’agglomération de population respective et à 4,5 kilomètres en ligne droite du centre de Coimbra , dont les conditions géographiques accentuent la concentration de substances polluantes, notamment la nuit et à l’aube », argumente, dans le communiqué, Castanheira Barros.

Dans la note, l’avocat précise, en revanche, que du fait « prouvé » par le tribunal administratif et fiscal de Coimbra dans la sentence, de 88 pages, rendue le 31 août, « il n’y a pas un seul un parmi les dizaines de faits invoqués par les plaignants du recours collectif, consistant uniquement en des faits allégués par Cimpor ou par l’Agence portugaise de l’environnement ».

« Nous considérons que le droit à un tribunal impartial a été violé », souligne Castanheira Barros, ajoutant que le Groupe de citoyens de Coimbra a déposé lundi un recours contre cette décision de première instance devant le Tribunal administratif central du Nord (TCAN).

Entendu par Lusa, Castanheira Barros a réaffirmé que le tribunal « était partial » et que cette question « est un point clé du recours de 43 pages déposé au TCAN par le groupe de citoyens.

« Cet appel commence par demander qu’il y ait un ajout à la question de fait donnée comme prouvée. nous avons une décision [anterior] du TCAN, qui a été prise en injonction, portant également sur la co-incinération de déchets dangereux, dans laquelle ce tribunal de deuxième instance a reconnu le grossier parti pris invoqué à l’époque, devant un jugement d’un juge qui a fait exactement la même chose : n’a pas transposé en fait un seul des faits invoqués par nous et a complètement omis toutes les opinions », a expliqué Castanheira Barros.

« Et le tribunal administratif du centre-nord a tranché en notre faveur, nous a donné raison et a forcé les conclusions des différentes opinions présentées à être ajoutées à la question de fait », a-t-il ajouté.

Dans le communiqué, Castanheira Barros a souligné le fait que le recours collectif déposé auprès du TAF de Coimbra avait été « suspendu, sans aucune justification, pendant trois ans et cinq mois » entre novembre 2016 et avril 2020, et que le juge qui a rendu décision est le quatrième magistrat dans ce processus.

« C’est vrai qu’il y a eu un remplacement de juges, avant cette dame juge, trois juges sont passés par le processus. Ce qui est certain, c’est que le processus a été littéralement arrêté sans aucune justification de l’effet », a-t-il affirmé.

Le processus de co-incinération des déchets dangereux dans les cimenteries de Souselas (Coimbra) et d’Outão (Setúbal) dure plus de 20 ans, ayant été déterminé, en avril 2001, par arrêté du ministre de l’Environnement de l’époque, José Sócrates, dont décision a fait l’objet d’une contestation populaire.

Selon Castanheira Barros, trois ans plus tard, en janvier 2004, la Cour administrative suprême déclarerait « l’annulation » de cette ordonnance et, en 2006, « avec Sócrates comme premier ministre, le gouvernement a rejeté l’étude d’impact environnemental de Cimpor et Secil pour la cocinération des déchets dangereux » dans les cimenteries susmentionnées.

Toujours selon le communiqué, le processus de cocinération des déchets banals et dangereux à Souselas a débuté en février 2010, « sans qu’une étude d’impact environnemental et sans qu’aucune étude épidémiologique n’ait été réalisée », a-t-il critiqué.

JLS // SSS

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