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La Cour d’instruction de Porto tient aujourd’hui un débat instructif sur l’affaire Selminho

Le tribunal d’instruction criminelle (ICT) de Porto mène aujourd’hui le débat pédagogique dans l’affaire Selminho, dans lequel le maire de Porto (CMP), Rui Moreira, est accusé de malversations.

Le début de la séance publique, au cours de laquelle le parquet (MP) et la défense de Rui Moreira présenteront les arguments respectifs pour traduire en justice ou non le maire, pour avoir prétendument profité à l’immobilier familial au détriment de la commune, est prévu pour le 14h30.

La défense de Rui Moreira a demandé l’ouverture d’une enquête, une phase facultative qui vise à décider par un juge d’instruction criminelle (JIC) si le processus se poursuit et de quelle manière pour le jugement.

Après le débat pédagogique, le JIC Maria Antónia Ribeiro fixera une nouvelle date pour rendre la décision pédagogique: traduire ou non le président de la CMP en justice.

En décembre de l’année dernière, le député a accusé le maire indépendant de malversation, dans une apparente contestation d’un crime d’abus de pouvoir, encourant la perte de mandat, pour avoir prétendument favorisé son bien immobilier et sa famille (Selminho), déjà pendant la mandat (entrée en fonction le 23 octobre 2013), au détriment de l’autarcie.

Ceci, dans un conflit judiciaire qui opposa depuis plusieurs années la commune à la société immobilière, qui entendait construire un terrain sur l’escarpement d’Arrábida.

Dans la demande d’ouverture d’instruction (RAI), la défense de Rui Moreira nie que son constituant ait commis un quelconque délit ou profité à la société immobilière, défendant la nullité de l’accusation, la jugeant «manifestement infondée».

A la RAI, consultée par Lusa au ICT de Porto, la défense admet que le maire a agi « moins averti ou inattentif », lorsqu’il a délivré la procuration médico-légale à l’avocat Pedro Neves de Sousa pour représenter la municipalité dans le litige judiciaire, ce qui était sous conditions au Tribunal administratif et fiscal (TAF) de Porto, dans lequel, selon le député, Selminho, «compagnie de la famille du maire et lui-même, réclamait le CMP».

En réponse à la RAI, le procureur du député Nuno Serdoura soutient qu’il n’y a aucun doute sur «l’acte criminel» du maire de Porto, rappelant qu’il a profité à l’immobilier familial au détriment de la municipalité, rappelant qu’il a accusé Rui Moreira «pour faits pratiqués dans l’exercice des fonctions de maire ».

«Une fois de plus, au vu des faits décrits dans l’acte d’accusation, il ne fait aucun doute qu’il y a un récit de la manière dont l’accusé Rui Moreira a agi pour son propre bénéfice et celui de sa famille, et au détriment des intérêts du CMP qu’il était censé défendre, pouvant défendre que les faits qui lui sont attribués sont […] pénalités non pertinentes », lit-on dans le document, à côté du dossier.

JGS

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