1-1-e1669908198824-png

La commission parlementaire mozambicaine prévient que le fonds souverain « n’est pas une baguette magique »

« Les recettes des mégaprojets ne doivent pas être considérées comme une baguette magique pour résoudre les problèmes structurels et institutionnels de nos pays. Nous devons regarder nos réalités et voir les priorités des programmes de gouvernance », a déclaré António Nequice, président de la Commission de la planification et du budget du parlement mozambicain.

Le député mozambicain s’exprimait lors de l’ouverture de la réunion du IV Groupe de travail de haut niveau des commissions budgétaires parlementaires des pays africains lusophones (PALOP), qui se tient depuis aujourd’hui à Maputo.

Pour António Nequice, l’adoption du fonds souverain doit être associée aux priorités des programmes de gouvernance de chaque État, en veillant à ce que les fonds issus de l’exploitation des ressources minérales soient appliqués aux besoins réels des pays.

« Sur la base des bonnes pratiques internationales, nous devons voir dans quelle mesure les fonds souverains peuvent aider à faire un saut quantitatif et qualitatif dans la croissance et le développement que nous visons », a souligné le député mozambicain.

La Banque du Mozambique est en train de préparer une proposition technique pour un futur fonds souverain, qui sera soutenu par les revenus des ressources naturelles, principalement le gaz naturel.

La proposition de créer un fonds souverain au Mozambique basé sur les revenus des ressources naturelles doit être approuvée d’ici la fin de l’année, a annoncé en juillet le ministre de l’Economie et des Finances, Max Tonela.

La Banque du Mozambique et des organisations non gouvernementales (ONG) ont défendu le scénario idéal pour que le fonds souverain soit constitué avant que le pays ne commence à percevoir des revenus de Rovuma, à temps pour créer des capacités techniques et institutionnelles dans la gestion des ressources naturelles.

Le mécanisme s’appuiera également sur les revenus des réserves de charbon, de sables lourds, de titane et d’autres minerais à haute valeur marchande exportés par le Mozambique.

La proposition de création rédigée par la banque centrale et publiée en 2020 prévoit deux objectifs, « accumuler de l’épargne » et « contribuer à la stabilisation budgétaire du pays », avec des règles de transparence et de responsabilité.

La proposition de la Banque du Mozambique prévoit que le pays lèvera 96 ​​milliards de dollars américains (81,4 milliards d’euros) au cours de la durée de vie utile du gaz de Rovuma, soit près de sept fois le produit intérieur brut (PIB) annuel actuel, mais les principales activités d’exploration des projets sont toujours à une paralysie due à l’insécurité dans la province de Cabo Delgado.

Sur les trois projets approuvés, celui en haute mer avancé, mené par la compagnie pétrolière Eni, correspondant à une production de 3,4 mtpa (millions de tonnes par an) de gaz naturel liquéfié, 11 % du total prévu (le total inclus plus 13,12 mtpa dans le projet de la zone 1 à Afungi et 15 mtpa supplémentaires dans l’extension Mamba de la zone 4).

La réunion des commissions parlementaires budgétaires du PALOP se déroulera jusqu’à mercredi et, outre des cadres et des parlementaires des pays africains lusophones, elle comptera sur la participation du représentant résident du Programme des Nations Unies pour le développement au Mozambique, Narjess Saidane, et du conseiller politique de la délégation de l’Union européenne au Mozambique, Stefan Siosas.

EYAC (LFO) // LFS

Articles récents