Depuis mars 2020, Groundforce a accumulé une dette de 13 millions d’euros envers ANA — Aeroportos de Portugal en taux d’occupation dans tous les aéroports du réseau national, a indiqué à Lusa la source officielle du gestionnaire.
« Groundforce occupe des espaces du domaine public à l’aéroport pour lesquels des redevances sont dues selon la législation en vigueur », explique la même source, rappelant que « l’occupation de ces espaces est soumise à une autorisation ».
« En raison d’un non-paiement depuis mars 2020, et après avoir épuisé tous les moyens de percevoir les sommes dues dans tous les aéroports du réseau ANA, supérieures à 13 millions d’euros, ANA est obligée de prendre les mesures légalement prévues, en vue de la régularisation de la situation », a indiqué la même source.
« En ce sens, agissant progressivement, ANA confirme avoir envoyé le 7 juillet une proposition de résolution visant à révoquer la licence d’occupation des espaces des aéroports de Faro et de Madère, sur laquelle Groundforce attend toujours une réponse. », a déclaré la même source.
Lusa a annoncé aujourd’hui qu’ANA procéderait à la révocation d’une licence d’occupation de Groundforce, affirmant que la société de « gestion » devait 769,6 milliers d’euros de frais d’occupation, selon un document auquel l’agence a eu accès.
Dans ce projet de résolution du Comité Exécutif d’ANA, le groupe explique qu’en tant que concessionnaire du service public aéroportuaire, il est en charge de « l’autorisation d’occupation et d’exercice des activités et services dans les actifs du domaine aéroportuaire inclus dans le l’étendue de la concession », ainsi que tous les actes qui concernent « l’exécution, la modification et l’extinction des licences ».
ANA rappelle ensuite, dans le document signé par le président et membre du comité exécutif, Thierry Ligonnière et Francisco Vieira Pita, qu’il lui appartient de percevoir les redevances respectives dans ce domaine, dont une pour l’occupation.
Ainsi, précise le gestionnaire, la SPdH (Groundforce) « est autorisée à exercer des activités d’assistance en escale sur les aéroports d’ANA SA, notamment à l’aéroport de Faro ».
Selon ANA, la licence en question a débuté le 1er janvier 2017 et se termine le 31 décembre de cette année et pour cette licence, Groundforce doit payer une taxe d’occupation.
« La date [29 de junho], la somme totale de 769 669,31 euros est due à ANA SA au titre du taux d’occupation », garantit-il, en faisant valoir des factures qui « comportent des sommes dues au titre de l’occupation actuelle et des autres occupations de la SPdH, sur les aéroports du réseau ANA ».
Le concessionnaire considère donc qu’« il y a un non-respect répété des obligations auxquelles la SPdH est soumise, en tant que titulaire du permis d’occupation » en cause.
Pour cette raison, le Comité Exécutif d’ANA a décidé de « révoquer le permis d’occupation 7460/2006/AM, avec effet à compter de la décision finale à prendre dans le cadre de la procédure administrative », et Groundforce doit « procéder à la remise des espaces alloués à cette licence libre et inoccupée », selon le document.
Lusa a contacté Groundforce au sujet de ce projet de délibération, mais la société a refusé de commenter.
Groundforce est détenue à 50,1 % par Pasogal et à 49,9 % par le groupe TAP qui, en 2020, est devenu 72,5 % détenu par l’État portugais.
TAP a assuré samedi qu’elle n’avait aucun arriéré envers Groundforce, après que la société de « manutention » a accusé la compagnie aérienne d’avoir une dette de 12 millions d’euros pour des services déjà fournis.
ALYN (ALU/DYRP/MPE/LT/PC) // CSJ