Les représentants des 12 structures syndicales qui participent aux négociations sur le régime de recrutement et de mobilité ont rejoint la réunion avec le secrétaire d’État à l’éducation à 10h20.
Devant le ministère, quelques centaines d’enseignants ont manifesté, criant des slogans tels que « On n’arrête pas », « Costa, écoutez, les enseignants se battent » et « Six, six, 23, nous sommes de retour », en référence à la durée de service à récupérer.
L’adhésion à la manifestation, en particulier des enseignants du district de Setúbal qui sont en grève aujourd’hui, a forcé la coupure d’une des routes de l’Avenida Infante Santo, à Lisbonne, et des bus avec des enseignants continuent d’arriver.
A l’entrée de la réunion, le secrétaire général de la Fédération nationale des enseignants, qui fait partie de la plate-forme de neuf organisations qui a convoqué la réunion par districts, a de nouveau souligné que les enseignants sont disponibles pour parvenir à un protocole d’accord pour la législature, qui peut voire « passer un an ou deux de la législature ».
En cause est le poids financier des revendications des enseignants, comme la récupération des quelque six années qu’ils ont travaillées alors que leur carrière était gelée et n’a pas encore été comptabilisée.
Mercredi, le ministre des Finances a de nouveau défendu qu’il n’était pas financièrement possible d’accepter les propositions des syndicats.
Selon les données du ministère des Finances demandées par le journal L’Expresso, restituer les six ans, six mois et 23 jours de temps de service gelés aux enseignants représente un coût d’environ 331 millions d’euros par an.
En 2019, après une forte remise en cause de la reprise de plus de neuf ans de carrière gelée, les enseignants sont parvenus à récupérer deux ans et neuf mois, ce qui représente « un impact permanent annuel sur les dépenses publiques structurelles de 244 millions d’euros », selon les données de le ministère des Finances.
Les enseignants sont en grève depuis le 9 décembre pour exiger la reprise de tous les temps de service gelés, de meilleures conditions de travail et de salaire, la fin de la précarité et une progression de carrière plus rapide.
Actuellement, quatre grèves distinctes déclenchées par diverses organisations syndicales sont en cours. La première est une initiative du Syndicat de tous les professionnels de l’éducation qui, en décembre, a appelé à une grève illimitée, que les enseignants ont partiellement respectée, à une seule heure de cours, et pour laquelle des acomptes ont déjà été versés. 24 février.
Au début de la 2e période, le Syndicat Indépendant des Enseignants et Éducateurs a déclenché une autre grève partielle, celle-ci durant la première période de cours pour chaque enseignant, qui devrait durer jusqu’en février. Il y a aussi une grève par districts, jusqu’au 8 février, appelée par une plate-forme de syndicats dont faisait partie la Fenprof, et une grève nationale de trois jours, jusqu’à vendredi, par le Syndicat national des enseignants titulaires d’une licence.
MYCA/SIM // SB