Selon le rapport sur l'exécution et les mesures appliquées pendant l'état d'urgence, qui était en vigueur différemment par les îles, du 29 mars au 29 mai, pour contenir la pandémie, l'Institut national de sécurité sociale a payé dans les mois d'avril à mai plus de 318 millions d'escudos (2,8 millions d'euros) dans le cadre de la suspension temporaire du contrat de travail.
Le rapport, remis aujourd'hui à l'Assemblée nationale, indique que jusqu'au 30 mai, 1 048 affaires ont été déposées pour suspendre les contrats de travail, l'une des nombreuses mesures définies par le gouvernement pour tenter de protéger les emplois et l'économie pendant l'état d'urgence, décrétée pour arrêter la pandémie de Covid-19.
Grâce à cette mesure gouvernementale, les travailleurs reçoivent 70% de leur salaire brut, qui sera payé à parts égales par l'employeur et l'État, via l'INPS. Cependant, "environ 30% des sociétés candidates" ont vu leur demande de soutien rejetée pour "non-respect des critères précédemment établis".
«Parmi les sociétés enregistrées et dont les processus étaient dans des conditions d'agrément, 12 318 travailleurs ont été agréés avec le droit de recevoir 35% de la rémunération de référence de l'INPS», indique le document.
Selon le rapport, l'INPS a également enregistré, depuis le 30 mars, un total de 1 322 demandes d'allocations de chômage, qui peuvent être traitées, dans le cadre des mesures de lutte contre la pandémie, pour une période pouvant aller jusqu'à cinq mois. Le taux d'approbation des demandes était de 80% (1 064), l'INPS ayant transféré, en deux mois, environ 15 millions d'escudos (135 800 euros) dans ces paiements.
L'attribution du Revenu Social Solidaire, d'un montant mensuel de 10 000 escudos (90,5 euros), destiné à 20 230 travailleurs du secteur informel du régime non contributif, «a atteint un taux d'exécution de 99,5% lorsque 20 124 bénéficiaires ont été sélectionnés et payés ".
Dans le Revenu Social d'Inclusion d'Urgence, à hauteur de 5 500 escudos (49 euros) par mois, destinés à 2 780 ménages, en situation d'extrême vulnérabilité, 2 604 (93,4%) bénéficiaires étaient envisagés, dont 1 826 (70, 4%) ».
Outre la population capverdienne, le rapport souligne que ce soutien a également touché 131 immigrants de Guinée-Bissau, 30 de São Tomé et Príncipe et 10 d'Angola, entre autres.
Il a en outre avancé que la distribution de nourriture à la population la plus nécessiteuse, qui pendant la période d'urgence a atteint 109 673 personnes, avec un total de 27 334 paniers (riz, pâtes, huile, haricots, maïs, lait en poudre et sucre), dans le cadre d'un investissement public 86,6 millions d'escudos (783 milliers d'euros).
D'autre part, le rapport souligne que «en termes de protection des entreprises et de renforcement de la liquidité» 604 demandes de moratoire sur le crédit aux banques ont déjà été approuvées, une autre mesure définie pour minimiser les conséquences de la pandémie de Covid-19 et de la l'activité économique, soit 15 447 millions d'escudos (140 millions d'euros).
La création de lignes de crédit pour les entreprises bénéficiant de garanties d'État est une autre mesure d'atténuation qui a progressé en avril, puisque les banques ont depuis reçu 214 demandes, d'une valeur de plus de 2 562 millions d'escudos (23,1 millions d'euros). À ce jour, 46 demandes de crédit ont été approuvées, pour une valeur globale de plus de 447 millions d'escudos (quatre millions d'euros).
Le Cap-Vert a enregistré une accumulation de 697 cas de covid-19 depuis le 19 mars, qui ont fait six morts, mais 294 ont déjà été signalés comme récupérés.
La pandémie de Covid-19 a déjà fait plus de 421 000 morts et infecté plus de 7,5 millions de personnes dans 196 pays et territoires, selon un rapport de l'agence française AFP.
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