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Congrès PSD. Le leadership du Monténégro, l’équipe mystère et les sujets à l’ordre du jour

Il a été élu le 28 mai, mais ce n’est que ce week-end, lors du 40e Congrès du parti, que Luís Montenegro prendra ses fonctions de président du PSD. Le prochain dirigeant « orange » a réussi à se rendre au principal meeting des sociaux-démocrates sans savoir quelle sera l’équipe qui l’accompagnera dans les années à venir. Les invitations ont été enregistrées pour la dernière et le Congrès sera le lieu des annonces tant attendues.

Même la direction du groupe parlementaire a été laissée avec un point d’interrogation jusqu’au tout dernier. Ce n’est que ce jeudi après-midi qu’il a été confirmé que Paulo Mota Pinto sera démis de ses fonctions et que Joaquim Miranda Sarmento présentera une candidature, avec l’approbation du nouveau président. Le député dirige actuellement le Conseil stratégique national (CEN) du PSD et a coordonné la motion stratégique du Monténégro, en direct. Quant à la prochaine direction du parti, il faut espérer qu’au moins les noms des Hugo Soares, Pedro Alves et Pedro Duarte inclus dans les présentations que le Monténégro fera au Congrès de ce week-end au Pavilhão Rosa Mota, à Porto.

Hugo Soares – ancien leader parlementaire et JSD, qui a toujours été du côté du Monténégro dans les affrontements internes contre Rui Rio – est nommé au poste de secrétaire général (il remplacerait José Silvano) ou pour occuper l’une des vice-présidences. L’ancien député Pedro Alves, chef du district de Viseu, devrait se voir confier la responsabilité de coordonner les prochaines autorités locales. Il est rappelé que Luís Montenegro a promis d’annoncer ce week-end la composition de la Commission municipale, qui commencera à préparer les élections de 2025. Quant à Pedro Duarte – ancien secrétaire d’État à la Jeunesse dans le gouvernement de Santana Lopes, chef du JSD et député jusqu’à 2011 – peut venir présider le CEN.

Outre la constitution de la prochaine direction, on s’attend à ce que le Monténégro aborde des questions telles que la situation sanitaire, le taux d’inflation et l’avenir de l’aéroport de Lisbonne, qui ont conduit, ce jeudi, à une crise au sein du gouvernement, avec le Premier ministre de révoquer un arrêté publié par le ministre de l’Infrastructure.

Le pavillon Rosa Mota sera le théâtre du premier discours de Luís Montenegro en tant que leader du PSD, qui, depuis son élection, est resté pratiquement silencieux. Il n’a donné aucune interview et n’a brisé sa pudeur que deux fois pour critiquer le gouvernement. L’ancien chef de file parlementaire de Pedro Passos Coelho a remporté le direct avec 72,5 % des voix face à l’ancien ministre de l’Environnement Jorge Moreira da Silva (27,5 %), qui n’est pas certain qu’il se présentera au magna meeting des sociaux-démocrates. Cependant, le processus de remplacement de Rui Rio à la tête du parti est plus long et a débuté fin janvier, après une lourde défaite électorale du PSD aux Législatives. Rio a ouvert la porte cette nuit-là, mais a opté pour une transition lente, critiquée par beaucoup au sein du PSD.

les mouvements

Critique du processus de décentralisation, demandes de réforme du secteur de la santé, modification des statuts internes et investissements locaux sont les principaux thèmes des motions qui seront présentées et votées au Congrès. Il y en a 19. Voici quelques points essentiels :

  • Modifications du mode d’élections internes. La Jeunesse social-démocrate souhaite que le leader du PSD soit choisi par le biais de primaires, ouvertes à la société civile. Selon la proposition, des quotas ne seraient plus exigés pour voter, seulement un « engagement à adhérer aux principes et valeurs du PSD ». La JSD propose également que les congrès se tiennent avant le suffrage.
  • Décentralisation et développement local. Les maires sociaux-démocrates souhaitent une résolution juste et rapide de la décentralisation, qui passe par une nouvelle loi de finances locales, avec la collaboration des maires pour définir les priorités des fonds communautaires. Le district de l’Algarve a également une motion à cet égard.
  • La santé en occident. Présentée par le district de Lisbonne Ouest, cette motion parle de l’urgence de mesures qui améliorent la carrière des professionnels du Service national de santé (SNS) et de la construction d’un nouvel hôpital pour la région.
  • Europe et Portugal 2030. Les six eurodéputés sociaux-démocrates se sont réunis pour défendre l’augmentation des compétences de l’Union européenne (UE) dans des domaines tels que la santé, l’énergie, la défense, la démographie et la protection civile, en admettant une réforme des traités.
  • Rôle dans la concertation sociale. Les travailleurs sociaux-démocrates (TSD) veulent que le parti reste « au centre politique » et récupère le rôle de concertation sociale face aux « dégâts infligés » par le gouvernement PS.
  • Contre la pauvreté, en faveur de la transition numérique. PSD/Lisbonne propose un programme national d’éradication de la pauvreté et un engagement pour la transformation numérique en vue de « services publics modernes, efficaces et efficients ». « Cet objectif national sera atteint grâce à la mobilisation de ressources provenant de différentes sources », notamment le Plan de relance et de résilience, Portugal 2030, le budget général de l’État, la Banque européenne d’investissement ou encore par « l’application aux programmes de gestion directe de la Commission européenne ». », expliquent-ils dans la motion.

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