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Carla Alves, nouvelle secrétaire d’État à l’Agriculture, voit ses comptes suspendus en cas de corruption impliquant son mari

La nouvelle secrétaire d’État à l’Agriculture, Carla Alves – qui a pris ses fonctions hier – va voir ses comptes bancaires saisis, suite à une enquête impliquant son mari, Américo Pereira, ancien maire de Vinhais (Bragança), avance ce jeudi Courrier du matin.

Selon ce journal, entre 2013 et 2020, le couple a toujours déclaré des revenus inférieurs à ce qui est effectivement entré à la banque. Entre juillet et décembre 2013, Américo Pereira et Carla Alves – qui, à l’époque, était un employé de cette municipalité – auront déclaré des salaires de 44 000 euros, mais les comptes communs du couple auront inscrit 54 000. En 2014, le couple aura déclaré 135 mille euros, mais 180 mille auront été déposés sur les mêmes comptes bancaires. Déjà en 2015, 135 mille euros auront été déclarés, mais 338 mille euros seront entrés dans les comptes. Toujours en 2016, 66 mille euros auront été déclarés, mais 90 mille euros auront été déposés en banque. Enfin, entre 2017 et 2020, la règle s’est répétée : le couple aura déclaré 100 mille euros, mais 264 mille euros seront entrés dans les comptes.

Suite à une enquête de la police judiciaire, Américo Pereira a été accusé par le ministère public (MP) de Porto, en mars de l’année dernière, de corruption active, de participation économique à des affaires et de prévarication. Le nouveau secrétaire d’État à l’Agriculture n’a cependant pas été inculpé dans cette procédure. Outre les comptes bancaires, plusieurs biens meubles et immeubles au nom du couple ont également été saisis. Après tout, le parquet exige d’Américo Pereira la restitution d’environ 700 000 euros.

Carla Alves, 52 ans, a pris ses fonctions ce mercredi en tant que nouvelle secrétaire d’État à l’Agriculture, en remplacement de Rui Martinho – qui quitte le gouvernement pour des raisons de santé. Elle a occupé le poste de directrice régionale de l’Agriculture et des Pêches du Nord. Il fait partie du personnel technique de la Commune de Vinhais depuis 2000.

Commerce (suspect) à Vinhais

Outre Américo Pereira, un homme d’affaires, qui dirigeait une entreprise privée, et le recteur du Séminaire de Vinhais ont également été cités comme accusés dans cette procédure. Il s’agit des actions des prévenus, entre 2006 et 2015, dans diverses opérations judiciaires conclues entre le Séminaire et la société privée défenderesse, médiatisée par le maire de Vinhais de l’époque.

Selon l’acte d’accusation du député, ces commerces permettaient aux intéressés d’obtenir « des profits élevés au détriment de la trésorerie de la commune et du Séminaire ». Sont en jeu l’acquisition des terrains du Séminaire par la société privée défenderesse et la Mairie de Vinhais, les opérations liées à l’attribution des terrains, les contrats entre le Séminaire et la société défenderesse concernant l’attribution du poste contractuel, le financement de l’installation du Centre scolaire Vinhais et des amendements au PDM, en vue de « favoriser des projets criminels », selon l’acte d’accusation.

Le député a conclu que les prévenus ont obtenu des dividendes illicites d’un montant de 1,1 million d’euros liés à l’évaluation du terrain et aux sommes qu’ils se sont appropriés, demandant la déclaration de perte de cette valeur au profit de l’État.

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