1-1-e1669908198824-png

André Ventura interdit les critiques internes et impose l'expulsion du parti à ceux qui désobéissent

Désormais, tout critique au sein du Chega peut être réduit au silence, selon les nouvelles règles internes du parti approuvées en début de mois, qui imposent une sorte de «loi du liège». Tout militant ou dirigeant du Chega qui critique publiquement les organes du parti de leurs dirigeants dans la presse ou les réseaux sociaux ou lance «toute sorte de considérations à leur sujet, même pour leur propre défense ou celle de tiers», sera immédiatement suspendu tous les postes et fonctions en fonction, ainsi que le militantisme respectif pendant 30 jours, sont établis dans la nouvelle directive 3/2020, signée par le président du parti, André Ventura, la veille.

Le défi interne qui a été la cible et le climat de tension qui règne au sein du Chega auront motivé la mise en œuvre des règles supprimant la liberté d'expression au sein du parti politique. Les nouvelles règles ont été envoyées par mail par Ricardo Regalla Dias Pinto, directeur national des relations publiques et du protocole, à tous les militants, qui ont ainsi été informés que toutes les publications destinées à perpétuer ce climat permanent de guérilla interne ». Quelque chose qui, selon ce dirigeant, vise à «perpétuer la confusion interne et détruire Chega».

Le mail envoyé aux militants avec les nouvelles règles internes

Toutes critiques, considérées comme des «atteintes à l'honneur ou à la réputation
quel que soit le contexte dans lequel ils sont réalisés »seront pris en compte, même
que seulement «subtile», établit la nouvelle directive qui est entrée en vigueur
immédiatement. La même sanction sera appliquée à tous, militants ou
réalisateurs qui publient des épisodes ou
des récits sur la vie interne du parti qui sapent l'action politique ou
dont les publications «rabaissent ou amoindrissent la dignité des organes du parti,
district ou local ». Il sera tenu compte non seulement des publications faites en
pages publiques ou politiques, mais «les pages de profils personnels, de groupes
groupes et groupes de conversation internes ».

La sanction de suspension des fonctions, des postes et du militantisme est immédiate, et peut être prolongée, et l'expulsion du parti sera décrétée «si l'auteur de l'infraction rechute dans les publications après avoir été sanctionné pour la première fois».

Selon un expert contacté par VISÃO, ces nouvelles règles sont en contradiction directe avec l'article 22 du droit des partis (loi n ° 2/2003), qui stipule que «la discipline interne des partis politiques ne peut affecter l'exercice des droits et le respect des devoirs prescrits par la Constitution et la loi », qui comprend la liberté d'expression et le droit à la défense de l'honneur et de la réputation.

Articles récents