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25% de viols contre les femmes en moins en 2020 et la pandémie pourraient expliquer la rupture – PJ

Le Portugal a enregistré 25% de violations contre les femmes adultes en moins en 2020 (315), par rapport à 2019 (421), et la rupture pourrait s’expliquer par les « agressions sexuelles » dans la rue qui ont ralenti en raison de la pandémie, explique la PJ.

Le Portugal a enregistré un total de 2008 cas de violations de femmes adultes au cours des sept dernières années et demie (jusqu’au 31 août 2021), sur la base des chiffres du Rapport annuel sur la sécurité intérieure 2020 (RASI 2020) et de la PJ, que Lusa avait accès.

La baisse de 106 cas de crimes de viol en moins de 2019 à 2020 est peut-être liée à la pandémie et au confinement, car les crimes de viol se produisent à deux niveaux, a expliqué à Lusa une source officielle de la Police judiciaire (PJ).

Un premier niveau dans lequel il existe une relation préalable de connaissance entre la victime et l’agresseur, c’est-à-dire une proximité préalable qui peut être dans une relation familiale, professionnelle, relationnelle, entre autres.

Et un deuxième niveau qui se passe dans la soi-disant «agression sexuelle», c’est-à-dire que «la victime et l’agresseur ne se connaissent de nulle part» et le crime peut se produire à un arrêt de bus, dans le métro, pendant une course dans les bois.

« Il ne fait aucun doute que dans la pandémie, parce que nous avons été confinés beaucoup plus longtemps, tous les crimes liés à de telles agressions sexuelles et liés à la vie dans la rue ont diminué, car les gens marchaient beaucoup moins dans la rue et il y a toujours eu de la police », a ajouté une source judiciaire.

En 2021, avec l’absence de confinement et le début du retour à la normalité de la vie avant le covid-19, il est « normal que les risques de viol augmentent dans les agressions dites sexuelles », a prévenu la PJ.

Au cours des 20 derniers mois – entre le 1er janvier 2020 et le 31 août 2021 – il y a eu un total de 469 cas de viol de femmes adultes. En 2021, entre le 1er janvier et le 31 août, 154 cas ont été enregistrés.

Durant cette période, le quartier de Lisbonne apparaît en première position, avec 146 cas de crimes de viol sur des femmes majeures.

En deuxième position se trouve le district de Porto, avec 58 cas de viol, et en troisième place se trouve le district de Setúbal, avec 55 cas.

En 4e et 5e places sur la liste des quartiers avec le plus de violations figurent Faro (33) et Braga (32), suivis des quartiers d’Aveiro (23), Coimbra (18), Santarém (17), Leiria (14), Viana do Castelo (12), Viseu (10).

C’est sur l’île de Pico, aux Açores, qu’il y a eu moins de viols contre des femmes adultes au cours des 20 derniers mois, avec un cas signalé à la PJ.

L’île de Faial a connu deux cas de violations.

Dans les districts de Beja, Bragança et Portalegre, il y a eu trois cas de viol dans chacun d’eux.

La PJ prévient qu’il est essentiel que les violations soient « finalisées » aux entités policières afin d’évaluer leur « vraie dimension ».

Pour l’enquête policière, la PJ suggère que plus on se rapproche du fait que la plainte est déposée, « meilleurs sont les moyens et plus il y a de capacités pour collecter des données objectives ».

« Si la plainte est déposée à proximité de l’événement, il y a peut-être des traces encore susceptibles d’être recueillies. Nous voudrions que l’acte de dénonciation ou de signalement soit le plus proche possible du crime », soutient-il.

La plainte, parfois, peut même être déposée lorsque la victime a reçu une assistance, soit à l’hôpital, soit à l’Institut de médecine légale, où la victime a été assistée.

« Plus les traces sont objectives, plus les marques biologiques de l’agresseur sont capables de recueillir, mieux c’est. Et ces traces biologiques peuvent être recueillies plus facilement si c’est dans l’ensemble des heures suivant l’événement criminel », ajoute-t-il.

La PJ déconseille aux victimes de viol de prendre une douche.

« Si une personne a déjà pris une douche, c’est normal, car la personne se sent souillée et est pressée de se débarrasser de cette sensation de saleté, mais pour l’intérêt de l’enquête, la possibilité de recueillir des traces doit se faire sans la personne se lavant, sans que la personne change ses sous-vêtements, loin de ce qu’elle a subi ».

Les données de la police judiciaire, basées sur le rapport annuel sur la sécurité intérieure 2020 (RASI 2020), indiquent qu’en 2015, il y a eu 375 cas de violations au Portugal continental et dans les îles, en 2016, il y a eu 335 cas de violations, en 2017, il y a eu 408 cas , en 2018, il y avait 421 cas et en 2020 il y en avait 315.

CCM // JAP

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